Castres | Condamné pour corruption de mineurs, il trouvait ses victimes sur les réseaux

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“Je ne vois pas où est le problème”
Un Tarnais de 40 ans a été condamné à 1 an d’emprisonnement ferme, ce mardi 5 septembre par le tribunal correctionnel de Castres, pour corruption de mineurs.

Il approchait des jeunes adolescentes via les réseaux sociaux pour leur soutirer des photos dénudées et leur poser des questions sur leur intimité.

“Tu fais combien en taille de poitrine?”, “T’as déjà fait des nudes?”, “T’es grave fraîche”, “T’as 12 ans mais tu fais plus. Moi j’ai 39 ans, ça te gêne?”, “Tu coucherais avec un mec de quel âge maximum?”…

C’est pour avoir, entre autres, poser ce genre de questions déplacées à des jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, qu’un homme de 40 ans vient d’être condamné, ce mardi 5 septembre, à 1 an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Castres.

Ce dernier avait déjà été mis en cause et condamné pour des faits similaires.

Des notes comme “90B” et “culotte” retrouvées dans des calepins

C’est depuis son appartement situé aux abords du centre-ville de Castres et derrière son écran d’ordinateur, que cet individu contactait des jeunes filles via les réseaux sociaux, principalement Instagram et Snapchat, en utilisant différents pseudonymes.

S’il leur proposait des relations amicales, le Tarnais profitait de leur vulnérabilité pour leur poser des questions sur leur intimité et leur demander des photos d’elles, dénudées de préférence.

De son côté, il envoyait des photos de lui, torse nu et allongé sur son lit, mais également des photos de son sexe en érection.

Lors de la perquisition effectuée à son domicile, plusieurs images à caractère pornographique et pédopornographique ont été retrouvées dans son ordinateur ainsi que sur son téléphone.

Des calepins ont également été découverts dans lesquels plusieurs annotations comme “90B”, “culotte” ou encore l’âge et le prénom de certaines jeunes filles y figuraient.

“Je ne vois pas où est le problème”

“Vous comptiez faire copain avec une gamine de 12 ans?”, lui a demandé la présidente du tribunal.

“Pourquoi pas! On est bien amis avec des personnes de plus de 90 ans. Je ne vois pas où est le problème”, lui a répondu le prévenu, visiblement peu rongé par le sentiment de culpabilité.

D’ailleurs l’expertise psychiatrique réalisée dans le cadre de l’enquête a révélé :

“Une absence totale d’empathie, de considération de l’autre et de honte” ainsi qu’un “mécanisme pervers” chez cet individu qui présente une “dangerosité criminologique” et un risque de récidive.

“Monsieur a des pulsions irrépressibles, ça ne fait aucun doute. Il explique ne pas voir où le problème mais je pense qu’il nous prend pour des idiots! Il savait très bien ce qu’il faisait”, a déclaré l’avocat de la partie civile, représentant l’une des victimes âgées de 12 ans.

“Dans sa tête, il se conçoit comme un ado et je pense qu’il est là le problème, a expliqué de son côté, l’avocate de la défense.

“Sa vie ne se passe que sur internet, il n’est pas dans la réalité. Mais malgré ce qu’on pense, il n’est pas dangereux et le mettre en prison ne changera rien puisqu’il trouvera toujours le moyen d’entrer en contact avec des jeunes filles. Ce qu’il lui faut, ce sont des soins pour l’empêcher de recommencer”, a conclu l’avocate, en réaction à la peine d’un an de prison requise par le procureur.

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