Carcassonne | Il nie les agressions sexuelles et le viol de sa fillette entre ses 2 et 5 ans

Viol répugnant sur sa fillette qui n’avait pas cinq ans, il nie

Me Hichem Laredj assure la défense de l’accusé. PHOTO/Nathalie Amens-Vals

Après avoir condamné un père à dix ans d’emprisonnement pour le viol de sa fille mercredi soir, c’est une nouvelle affaire de mœurs que la cour d’assises a commencé à examiner hier matin.

Dans le box des accusés, c’est libre que José B. comparaît pour répondre d’agressions sexuelles incestueuses, mais surtout de viol sur sa fillette, âgée alors entre 2 et 5 ans. Selon la prévention retenue, les faits auraient eu lieu à Carcassonne, entre le 8 décembre 2011 et le 4 février 2015.

Au début de l’année 2015, ce sont les services de l’Aide à l’enfance qui ont fait un signalement auprès du procureur de République, après qu’ils aient été notés un changement de comportement de la jeune victime.

Elle a tout juste 5 ans, et il apparaît qu’elle aurait une tendance à se masturber en classe. Plus tard, c’est l’assistante familiale, chez qui la fillette a été placée peu de temps après sa naissance, qui va évoquer des vomissements quand elle rentre de chez son père après un droit de visite.

Il y a aussi deux épisodes d’énurésie (pipi au lit) et des troubles du sommeil. Jusqu’à cette nuit d’avril 2015 où la victime crie dans un mauvais rêve

“Non papa, pas mon pantalon…”

Elle révélera ensuite à sa maman d’adoption, celle qu’elle appelle ‘‘Tata’’, que son

“papa lui a mangé la toutoune et le culcul” Qu’il lui “a fait mal au fond de la toutoune avec ses doigts.”

“Je n’ai pas touché ma fille…”

Lors de ses gardes à vue à la gendarmerie, qui a géré l’enquête, l’accusé a toujours nié les faits à caractères sexuels sur sa fille, expliquant que les révélations venaient de sa fille qui a été manipulée.

Il consentait malgré tout lui avoir soufflé sur le ventre et mordillé les fesses à travers la culotte, en lui disant “je vais te manger” sans connotation sexuelle.

Hier matin, face à la cour présidée par Sylvie Chamayou, l’accusé a réaffirmé qu’il n’avait “pas touché” sa fille.

Lors de son examen sur la victime la pédopsychiatre Myriam Pierson a noté de nombreux troubles psychiques : troubles du sommeil et de l’appétit, avec des vomissements associés à des allers-retours chez sa mère et son père ; masturbation à l’école et conduite érotisée chez l’assistante familiale ; vocabulaire grossier inhabituel pour un enfant de cet âge, tristesse et période dépressive avant Noël.

C’est l’ensemble de ces informations recueillies qui ont permis au médecin d’indiquer que

“les révélations faites étaient en faveur d’agressions sexuelles telles que décrites, mais également d’agressions sexuelles plus graves, notamment buccales à un stade très précoce”.

Elle l’a répété, hier.

De quoi faire bondir Me Hichem Laredj à la défense, qui lui a reproché de s’être fiée aux déclarations de l’assistante familiale, sans avoir entendu la victime.

Que dire aussi de cet oubli

“du doigt dans le cucul qui fait mal au fond de la toutoune”. Cet épisode “qui qualifie le viol et fait que l’on se retrouve devant une cour d’assises !”,

a fait remarquer la présidente Chamayou :

“Est-ce que la masturbation et la pénétration c’est la même chose pour vous ?” C’est par un “oui” que répondra l’assistante familiale, face à ce détail loin d’être anodin.

Dans la salle d’audience, la jeune victime est restée digne face à son père qui reste impassible. Même s’il s’énerve parfois un peu.

Les débats reprennent aujourd’hui à 9 h, avec un verdict attendu dans le cours de la journée.

 

source : ladepeche

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