Capdenac | Un exhibitionniste de nouveau condamné pour avoir récidivé avec les mêmes victimes

Le Villefranchois de 37 ans est connu du parquet pour des faits similaires. Le 16 avril 2016, il est condamné pour exhibition et agression sexuelle sur des mineurs à Capdenac.

Hier, l’homme comparaissait devant la justice pour exhibition sexuelle en récidive.

Les faits remontent au 8 novembre dernier.

L’individu a été signalé rue Peyrot à Rodez, le pantalon baissé et le sexe entre les mains en pleine masturbation, par un groupe de copines, toutes mineures.

L’une d’entre elles, présente à l’audience, était déjà victime en 2015.

Hasard ou coïncidence ?

«Je ne savais pas que c’était les mêmes filles qu’en 2015», insiste le prévenu lors de l’audience.

L’individu avait pourtant signalé durant sa garde à vue que «ces filles allaient lui pourrir la vie».

Quelques jours après les faits, le 22 novembre, il est aperçu dans le hall de la piscine Aquavallon de Rodez, alors que la victime de 17 ans s’y trouve également.

Le procureur de la République demande alors pourquoi il y est alors qu’il a l’habitude d’aller à la piscine de Villefranche.

Le prévenu lui répond qu’il «se fiche de cette fille».

Denis Goumont, qui préside l’audience, continue la lecture du dossier :

«Depuis mes 14 ans, je ressens des pulsions.

J’ai toujours voulu gérer la chose.

J’essaie de me cacher le plus possible mais je préfère le faire en plein air, c’est plus naturel».

En arrêt maladie depuis juillet 2016, le prévenu est également accusé d’avoir vérifié les profils des victimes sur Facebook.

«Juste pour savoir qui elles étaient», se défend-il.

«Le 8 novembre était un mercredi, la journée des enfants.

Il a décidé de se masturber à un endroit cerné par les enfants entre les aires de jeux à proximité du musée Soulages et la place d’Armes», argumente le procureur.

Tête basse, le prévenu se met à pleurer dans le box.

«Il se comporte comme un satyre.

C’est un individu dangereux pour la société.

Je crains un nouveau passage à l’acte suivi d’une agression», assène Frédéric Cousin, le procureur de la République.

«Je ne suis pas convaincu que sa place soit en prison.

Sa compagne, infirmière, est prête à l’aider», a tenté son avocat.

Après délibération, le tribunal a prononcé une peine de neuf mois d’emprisonnement assortis d’une mise à l’épreuve de six mois sur une période de trois ans, une révocation de trois mois du précédent sursis, soit un total de douze mois d’emprisonnement, complétés d’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes et d’exercer une activité avec des mineurs.

Compte rendu d’audience Loïc Bailles

Source : La Dépêche

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