Canada | Un agresseur condamné à 15 ans de prison en 2011 remis en liberté

Il est toujours excité par des contacts sexuels avec violence sur des femmes

Eugène Godbout a commis ses crimes à Saint-Damien-de-Buckland, Armagh et Saint-Henri-de-Lévis. | PHOTO D’ARCHIVES, JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS

Eugène Godbout, cet homme qui a forcé sa belle-fille à boire son sang et qui lui a versé de l’alcool à friction dans les parties génitales, a pu quitter le pénitencier même s’il a été condamné à 15 ans de détention en janvier 2011.

Aujourd’hui âgé de 71 ans, l’homme de Saint-Damien, dans Bellechasse, a agressé sexuellement sa belle-fille mineure et a violenté une ex-conjointe ainsi qu’une autre adolescente.

Selon le récit de la principale victime Lucie Blais, Godbout l’a obligée à avoir plusieurs relations sexuelles complètes. Il l’a aussi forcée à le masturber pour «faire sortir le démon».

Commis dans un climat de terreur, les délits violents incluaient l’utilisation d’arme à feu, de couteau et de hache.

L’une des victimes a eu un enfant, une autre s’est suicidée peu de temps après avoir témoigné à l’enquête préliminaire et une troisième a attenté à sa vie.

Sous surveillance

Les crimes ont été commis de 1968 à 2001 à Saint-Damien-de-Buckland, Armagh et Saint-Henri-de-Lévis. Malgré la gravité des sévices, le pédophile a le droit d’être mis en liberté sous surveillance selon la loi.

Godbout devra cependant séjourner en maison de transition jusqu’à l’expiration de sa peine.

Sa candidature a même été refusée dans deux endroits différents selon la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC). L’individu estime encore qu’il est victime d’un complot initié par les victimes.

Victime « en maudit »

Mise au courant de la libération d’Eugène Godbout il y a quelques jours, Lucie Blais affirme qu’elle lui fait «revivre» les émotions du passé. «Je suis encore en maudit», lance-t-elle.

«Les récidivistes, ils devraient les garder jusqu’à la fin de leur peine, demande Mme Blais. Quant à moi, il aurait pu passer sa vie en prison.»

La Commission affirme que Godbout «exprime encore de l’amertume et du mépris face aux victimes».

Son évaluation sexologique révèle aussi qu’il est toujours excité par des contacts sexuels avec violence auprès des femmes adultes..

Source : http://www.journaldemontreal.com

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