Canada | Un ex-enseignant jouait à la fillette violée sur internet
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/01/2016
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Dénoncé par sa fille qui a trouvé de la pornographie juvénile sur son ordinateur
Un ex-enseignant se faisait parfois passer pour une fillette de 5 ans sur internet, dans un contexte de jeux de rôle décrivant des agressions sexuelles sur des enfants.
Marc Deschesnes, 58 ans, a passé toute sa carrière en enseignement à l’école secondaire Champagnat de La Tuque, située à 90 minutes de route au nord de Shawinigan.
Personne ne se doutait que, durant ses deux dernières années de travail, il s’adonnait presque quotidiennement à des jeux de rôle sexuels sur le web.
Avec un autre homme, il simulait des agressions sexuelles sur une fillette.
«On parle de jeux de rôle où monsieur fait la fillette de 5 ans, et l’autre le vieux monsieur, et vice-versa», a précisé le procureur de la Couronne, Me Éric Thériault.
Or, pendant ces scénarios, les deux hommes échangeaient également des fichiers de pornographie juvénile, dans le but d’assouvir leurs pulsions sexuelles.
Dénoncé par sa fille
C’est la fille de l’accusé qui a découvert le pot aux roses. Alors qu’elle était en visite chez son père, elle a voulu utiliser son ordinateur et a découvert de la pornographie juvénile dans le fichier «images». Elle a ensuite appelé la police pour dénoncer son père.
La perquisition qui a suivi a permis de saisir 38 812 fichiers de pornographie juvénile et 300 vidéos.
«Principalement, ce sont des jeunes filles prépubères, de 5 à 12 ans environ», a précisé Me Thériault en décrivant les actes comme hard, parfois empreints de violence, notamment quand une enfant était attachée pendant l’acte sexuel.
Des actes de bestialité avec des chiens ont aussi été découverts.
L’ordinateur professionnel de M. Deschesnes, à l’école, a également été saisi.
Rien de suspect n’y a été trouvé.
Rien ne laisse croire non plus qu’il ait agressé sexuellement des mineurs dans le cadre de ses fonctions.
Détention
La Couronne demande une peine d’emprisonnement de 15 mois, tandis que la défense réclame une peine d’emprisonnement de sept mois pour possession et distribution de pornographie juvénile.
L’avocate de la défense a pour sa part fait valoir que, depuis son arrestation, l’homme consultait deux fois par mois un psychologue pour soigner sa déviance.
«C’est un médecin qu’il paie de sa poche. C’est une problématique qui est plus honteuse en société, mais monsieur est allé chercher des ressources», a dit Me Pénélope Provencher.
L’avocat de la Couronne a convenu que l’accusé, malgré tout, semble sur la bonne voie. Le juge David Bouchard rendra sa sentence en avril.
Marc Deschesnes ne travaille plus à l’école Champagnat depuis son arrestation.
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