Cambrésis | Un homme de 59 ans reconnu coupable d’agression sexuelle sur l’amie de sa belle-fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 12/04/2022
- 22:20
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Un homme de 59 ans était jugé pour avoir, dans un village du Cambrésis, en juin 2021, commis des attouchements sur une mineure de plus de 15 ans.
Reconnu coupable d’agression sexuelle, il a été condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis probatoire.
Il avait l’âge d’être son père, voire son grand-père.
Elle était l’amie de sa belle-fille et dormait parfois chez lui.
« Elle est victime d’une trahison et se sent toujours marquée »,
souligne l’avocat de la partie civile Me Olivier Lecompte, pour lequel la culpabilité du prévenu ne fait aucun doute.
Car l’homme d’un âge que l’on dit mûr réfute l’incrimination selon laquelle il aurait, le 12 juin 2021 dans la soirée, à son domicile, introduit une main sous le maillot de la jeune fille assoupie dans le canapé.
« Il me caressait le dos, a mis sa main dans mon tee-shirt, j’ai bougé, il ne l’a pas enlevée »,
avait-t-elle dit aux enquêteurs, discours par ailleurs qualifié de cohérent par l’expert psychologue.
À l’audience correctionnelle, elle préfère garder le silence, restant blottie contre sa maman.
Déclaration déplacée
« Elle dormait sur mon épaule, sa tête est tombée, j’ai peut-être touché sa poitrine en la redressant, jamais je n’ai mis ma main dans son tee-shirt »,
indique le prévenu, ajoutant que sa femme se trouvait dans l’habitation au moment des faits, et que, par conséquent, il ne pouvait accomplir le moindre acte blâmable en sa présence.
Et puis il lâche une remarque inattendue, pouvant relever de l’acte manqué :
« Vous avez vu sa poitrine généreuse ? »
Étonné, le président du tribunal Édouard Tonnel lui demande le sens de cette « intervention spontanée »… sans recevoir d’explication logique.
L’expert psychiatre n’a décelé aucune défaillance intellectuelle ni trouble psychique chez le mis en cause qui admet avoir envoyé des textos grivois à la victime.
Le substitut du procureur Franck Galeran l’assure, l’agression sexuelle est un poids qu’elle va devoir porter, qui aurait pu toutefois être allégé par la reconnaissance de faits crédibles commis par le prévenu dont les dénégations sont confuses.
Un prévenu finalement condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis probatoire, à l’interdiction de contacter la victime et au versement de 800 € de dommages et intérêts.
Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels et peut faire appel du jugement dans les dix jours.
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