Cahors | Un quinquagénaire condamné pour agressions sexuelles sur ses belles-filles

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“Maman ne veut pas qu’on t’en parle, tu irais à la gendarmerie”
Un homme a été condamné pour des agressions sexuelles sur ses belles-filles, mineures. La mère ne les a pas crues.

Un quinquagénaire souillagais a comparu jeudi 8 septembre devant le tribunal correctionnel de Cahors, pour diffusion, consultation, captation d’images pornographiques et pédopornographiques et agression incestueuse sur mineur de 15 ans de 2016 à 2019.

À l’époque, il vivait avec une femme, déjà mère de Mariane, 14 ans, Justine, 12 ans, et Léa 9 ans *.

Lorsqu’elle travaillait, la mère laissait souvent les filles à la garde de leur beau-père, parfois de nuit.

C’est le père qui alerte la gendarmerie.

Il dispose d’un droit de visite et, un jour, surprend une conversation entre deux des sœurs.

La cadette lui dit :

“Maman ne veut pas qu’on t’en parle, tu irais à la gendarmerie”.

Les filles finissent par confesser que leur beau-père leur fait visionner des images pédopornographiques.

Puis il demande à Mariane de le masturber. Justine, sollicitée, refuse.

Il impose des caresses à la jeune fille sous son pyjama.

Et il leur demande de ne pas en parler à leur mère.

Les enfants tentent néanmoins de le faire mais leur mère refuse de les croire.

Pour elle, remariée depuis avec le prévenu, c’est une manipulation du père de ses enfants.

Une enquête est ouverte.

Grâce à la collaboration des autorités américaines (dont les données sur le traquage des pédophiles et de la pornographie via internet et les réseaux sociaux sont collectées par le parquet de Nanterre) les enquêteurs tombent sur l’adresse I.P. du prévenu.

En garde à vue, celui-ci reconnaît les faits de visionnage, de captation et de diffusion mais nie les agressions sexuelles.

À l’audience, le quinquagénaire se présente sans avocat.

Il soutient qu’il a collecté toutes ces images pour pouvoir les transmettre à des personnes intéressées, qu’il voulait “appâter” les pédophiles en se faisant passer pour un mineur, “lutter contre eux, les coincer”.

NDWP : Personne n’utilise des images de victimes pour intercepter un pédophile ! Déjà que personne “appâte” les pédophiles avec des images pédoporno, ce sont eux qui viennent tout seul. Excuse en mousse ! 

Entre-temps, la résidence des filles a été transférée chez leur père.

L’expert psychiatre qui les a rencontrées fait état de leur perturbation, de leur insécurité affective.

À l’audience, seules Marianne et Justine s’avancent à la barre.

Très émues, elles confirment les faits. Le plus douloureux semble être le refus de leur mère de les croire, et les reproches qu’elle leur a faits d’avoir parlé à leur père.

Le Dr Olivier psychiatre a expertisé le prévenu. Il parle de dangerosité sociale attestée, d’une personnalité à tendance pédophilique, et de nécessité de soins sous contrainte.

La procureure requiert 30 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans.

Le tribunal condamne l’homme à 3 ans de prison dont 2 avec sursis, suivi socio judiciaire de 6 ans, obligation de soins, d’indemniser les victimes, interdiction de contact avec des mineurs, inéligibilité pendant 5 ans, inscription au Fijais.

* Les prénoms des enfants ont été changés.

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