Cambrésis | Correctionnalisation de viol sur mineure. Le beau-père incestueux écope de sursis

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Pédocriminel En liberté

L’homme a deux dossiers à caractère sexuel classés sans suite à son actif
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Le dossier aura retenu le tribunal une bonne partie d’un après-midi pour comprendre pourquoi un père avait agressé sexuellement sa fille de 9 ans et demi, fin 2014 dans une commune du Cambrésis. Un dossier particulier…

Au début de ses réquisitions, la procureure a qualifié le dossier de particulier.

De son côté le président avait initialement listé les relations conjugales du prévenu qui successivement a été en couple avec la mère de ses trois filles, puis avec la sœur de celle-ci, puis avec l’ex de son frère, puis la compagne du fils de sa belle-mère…

Pour sa part, Agathe (*) a vite compris l’anormalité de l’acte commis sur elle mais elle ne l’a jamais révélé.

C’est en 2019, avec un SMS relatant son viol, qu’une enquête débute. Son père, âgé maintenant 38 ans est placé en garde à vue. Il conteste les faits et explique aux enquêteurs que sa fille lui en veut. Lors d’une confrontation chacun campe sur ses déclarations, Agathe dit vouloir protéger ses petites sœurs.

La compagne du prévenu, à l’époque, donne une version qui pourrait correspondre avec celle de la jeune fille, tout au moins quant à la configuration des lieux. À la barre le trentenaire reste stoïque.

« J’ai une sexualité normale » répond le prévenu à une question du président.

Pourtant le juge évoque deux dossiers à caractère sexuel classés sans suite dont un sur une mineure de 17 ans.

Lors de l’enquête il avait émis l’idée que sa fille et sa mère en voulaient à sa fortune.

« Mais vous ne payez pas les pensions alimentaires » rétorque Me Potel, avocate de la jeune fille.

En plus des deux condamnations pour abandon de famille, on trouve aussi sur son casier judiciaire une mention pour faux et usage de faux.

Pour Me Lecompte, avocat de la défense, il y a des incohérences dans les témoignages et le tribunal n’a pas apporté la preuve de la culpabilité.

Le mis en cause est finalement condamné à deux mois de prison avec sursis. Il lui est fait interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il est inéligible pendant cinq ans, il se voit enfin retirer son autorité parentale sur Agathe.

(*) prénom d’emprunt

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