Calais | Pour rembourser une dette, il prostituait sa compagne mineure

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Ils s’étaient connus sur une plateforme de relations sexuelles tarifées…
Un Calaisien de 23 ans était poursuivi pour proxénétisme et usage de stupéfiants. Sa compagne s’était prostituée pour rembourser une dette de stupéfiants. Celle-ci était mineure pendant une partie de la prévention

Cette affaire fait écho à un dossier en instruction, évoqué dans nos colonnes fin janvier.

Une jeune fille mineure s’était prostituée pour aider son compagnon à rembourser une dette de stupéfiants s’élevant à 47 000 €. Les faits se sont déroulés entre le 1er juin 2021 et le 10 janvier 2022.

Entre-temps, la jeune fille est devenue majeure.

C’est la mère de celle-ci qui a prévenu la police après avoir découvert que sa fille avait fugué et qu’elle se prostituait.

L’enquête révèle que le compagnon donnait des objectifs, mettait la pression et demandait les sommes gagnées dans la journée à sa compagne quand ils se voyaient dans une chambre d’hôtel. Il a été interpellé.

Du cannabis et une balance de précision sont retrouvés lors d’une perquisition à son domicile.

Il conteste avoir donné des objectifs et mis la pression sur sa compagne.

Ils se sont connus sur une plateforme de relations sexuelles tarifées.

Il explique l’avoir sorti des griffes d’un homme qui lui demandait de se prostituer quand ils se sont connus. Et selon lui, elle s’est de nouveau prostituée de son gré pour l’aider à rembourser sa dette.

Celle-ci déclare à la barre :

« J’ étais consentante. Je n’ai jamais été menacée ou forcée. Il n’est pas coupable. »

Avant d’ajouter :

« Aujourd’hui, c’est fini la prostitution, je suis suivie par un psychologue. »

Ils ne vivent plus ensemble.

Le Calaisien est absent devant le tribunal à Boulogne-sur-Mer. Son casier judiciaire comporte sept condamnations. Il est condamné à douze mois d’emprisonnement ferme et à une amende de 3 000 €. Le tribunal décerne un mandat d’arrêt à son encontre. Il doit indemniser l’association Les équipes d’action contre le proxénétisme à hauteur de 1 500 € en réparation de son préjudice et à 1 000 € pour les frais d’avocat.

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