Brignoles | Procès aux assises d’Andrew Kidger, un britannique accusé de viols et agressions sexuelles sur plusieurs adolescents

Le Britannique est accusé de viols et attouchements sur des adolescents de sa communauté. Les familles ont témoigné hier et ont livré des informations sur le contexte des faits

Illustration. Photo Franz Havaroche

Au deuxième jour du procès d’Andrew Kidger, pour des viols ou des agressions sexuelles sur trois mineurs de la communauté britannique à Grimaud et Plan-de-la-Tour, la cour d’assises du Var a entendu hier les familles des trois plaignants sur le contexte de la révélation des faits.

Le premier à avoir parlé a été Simon.

Le 9 octobre 2016, jour de son quinzième anniversaire, il a expliqué à sa mère que quatre ans auparavant, quand il avait 11 ans, alors qu’il était allé faire des travaux de jardinage dans la maison que gardait Andrew Kidger au Plan-de-la-Tour, celui-ci lui avait fait boire de l’alcool, visionner un film pornographique et avait fini par se livrer sur lui à des attouchements sexuels.

La demi-sœur de Simon (née d’un précédent mariage) a alors interrogé sa propre fille de 25 ans, Elisa.

Celle-ci lui a confié qu’elle avait été droguée et violée à 16 ans, en juin 2008, par le même homme.

Qu’après avoir eu un trou noir, elle s’était réveillée nue sous la tente aux côtés d’Andrew Kidger.

Elle n’en avait jamais parlé auparavant, par honte et par sentiment de culpabilité.

La honte aussi avait empêché Rose, alors âgée de 21 ans et cousine d’Elisa, de révéler à sa mère le viol subi dans des conditions similaires, à 16 ans, dans la villa où habitait Andrew Kidger.

La cour a également entendu un autre jeune britannique du golfe de Saint-Tropez, qui avait fait du jardinage en 2013 chez l’accusé.

Il était alors scolarisé en CM2 et avait 11 ans.

« On buvait des bières.

Un peu plus tard, vers 14 ans, il m’a fait regarder un film pornographique.

Il m’a aussi proposé de l’herbe de cannabis, mais j’ai refusé. »

Il n’a pas conservé un mauvais souvenir d’Andrew Kidger.

« C’est vrai que ce n’était pas normal, j’étais encore jeune.

Mais c’était vraiment un ami, avec qui je pouvais m’exprimer.

De sa part, c’était pour montrer qu’il était ouvert à tout. »

L’accusé a convenu qu’il faisait boire un peu de bière à ce jeune adolescent.

Mais a nié lui avoir visionner des films pour adultes et proposé du cannabis.

Sur l’explication, donnée par Andrew Kidger, d’une vengeance pour un vol de plants de cannabis dont la famille des plaignants le soupçonnait, le beau-père d’Elisa a confirmé qu’il avait bien été victime d’un tel vol dans son jardin.

Ça s’était passé en septembre 2016, un mois avant la révélation des faits.

« J’ai soupçonné Andrew parce qu’il m’en a parlé le lendemain.

Ça m’a étonné qu’il soit au courant, parce que je n’en avais parlé qu’à ma femme. »

La cour entendra aujourd’hui les trois jeunes plaignants.

Source : Var Matin

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