Brest | Un homme de 49 ans condamné à 12 mois de prison avec sursis pour consultation et détention de fichiers pédopornographiques

Un homme condamné pour possession de documents pédopornographiques

Tribunal de Brest (29)

 C’est un homme blême et passablement cerné qui s’est présenté, ce jeudi, à la barre du tribunal de Brest. Un prévenu honteux, aussi, de comparaître devant une salle d’audience bien remplie pour des faits particulièrement sordides et odieux. À savoir la détention et la consultation de films et images à caractère pédopornographique.

Des fichiers « jeunes » et « interdits »

Dénoncé par un membre de sa famille pour des faits d’agression sur mineure (pour lesquels le prévenu ne sera pas poursuivi) en 2017, ce Brestois âgé de 49 ans n’a pas pu nier la possession de ces documents : pas moins de 14 disques durs externes (représentant un volume total de plusieurs téraoctets) ayant été saisis par les gendarmes dans son logement de Plougastel.

Sur trois d’entre eux, des fichiers nommés « jeunes » et « interdits » contenant les documents incriminés.

« Comme je le dis depuis le début, je téléchargeais en masse à cette époque-là (entre 2013 et 2017) »,

sur un site payant (connu pour héberger les contenus incriminés et ayant fermé depuis),

« et je pensais rassembler ce matériel sur un même disque, pour formater celui-ci ensuite et supprimer ces documents »,

tente d’expliquer le mis en cause, d’une voix basse et monocorde, et après avoir admis

« une addiction au porno adulte »

vieille de trente ans.

« Un syndrome de Diogène du porno »

Rapidement confronté à ses contradictions par le tribunal (« pourquoi payer pour de la pornographie adulte quand on en trouve gratuitement sur le Net ? », « pourquoi avoir conservé ces documents une fois que vous vous êtes rendu compte de leur nature ? »), l’homme peine à fournir une explication rationnelle.

« Jusqu’à recevoir un message d’avertissement, je ne savais pas que la pédopornographie était interdite »,

précise-t-il enfin, avant que le tribunal pointe sa « pauvreté affective » mise à jour par l’expert psychiatre. Si son avocat tentera bien d’invoquer « un syndrome de Diogène du porno » et des faits prescrits, ce menuisier de formation, primo-délinquant, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, à une obligation de soins et à l’interdiction d’exercer une activité avec des mineurs. En outre, son nom figure désormais au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : letelegramme

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