Arras | Des photos pornographiques d’enfants dans l’ordinateur d’un éducateur en foyer

Un éducateur (depuis licencié) du foyer La Charmille, à Arras, était jugé ce vendredi pour détention et partage de photos à caractère pédopornographique. Malgré ses dénégations, il a été condamné et inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Malgré les dénégations du prévenu, le tribunal a condamné cet ancien éducateur (licencié depuis) à une peine de prison avec sursis. PHOTO PASCAL BONNIERE
Malgré les dénégations du prévenu, le tribunal a condamné cet ancien éducateur (licencié depuis) à une peine de prison avec sursis. PHOTO PASCAL BONNIERE

Il lève les yeux au ciel, jure qu’il n’y est pour rien, ne comprend pas comment tout cela peut lui tomber sur la tête. « Je vis un cauchemar », assure-t-il.
Et pourtant, c’est bien dans l’ordinateur de cet ancien éducateur du foyer La Charmille d’Arras (depuis licencié) que les enquêteurs, lors d’une perquisition menée en marge d’une affaire de corruption de mineur qui tombera à l’eau, ont découvert de nombreux fichiers pédopornographiques (photos et quelques vidéos).

Dans son ordinateur toujours que des recherches « porno teen » (porno adolescent) seront trouvées dans les recherches Google. Et toujours dans son ordinateur qu’on a déniché des conversations parfois malsaines avec des mineurs.
Tout cela entre 2012 et 2013.

« Je ne suis pas celui que vous croyez »

« Ce n’est pas moi qui parle dans ces conversations, et puis l’ordinateur était voué à être jeté, se défend A. P., frêle trentenaire. J’ai découvert tout ça quand j’ai été entendu par la police. On a peut-être piraté mon ordinateur. Je ne reconnaîtrai jamais ce que je n’ai pas fait. Je ne suis pas celui que vous croyez. »

Dans le sillage de l’expert informatique consulté, le substitut du procureur Giraud estime pourtant que « vu le nombre de fichiers téléchargés et l’historique des conversations, il est impossible que ça soit téléchargé par erreur ».
Et il y a ces propositions faites à une toute jeune majeure, ancienne de La Charmille, de faire des photos de nu.
Si ce n’est pas pénalement répréhensible, c’est évidemment plus que discutable moralement.

Inscrit au fichier des délinquants sexuels

« Son ordinateur tournait tout le temps sur emule (une plate-forme d’échanges de fichiers, NDLR), il téléchargeait des vidéos, c’est comme cela qu’il s’est retrouvé avec des images trash, défend son avocate Me Koskas. Il y a des doutes dans ce dossier. »

Le tribunal a condamné A. P. à dix-huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans.
Une peine assortie d’une interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs.
Il est en outre inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/

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