Castres | Cinq affaires de viol sur 6 dossiers

La première session de la cour d’assises du Tarn commence aujourd’hui pour se terminer le 19 février.
Sur les six dossiers programmés, cinq concernent des viols.

Ce qui confirme une tendance : ces crimes ne sont plus tabous et les victimes ne se taisent plus.

Le huis clos est systématiquement demandé par les parties civiles lors des procès de viols et d'agressions sexuelles impliquant des mineurs. :Photo DDM, M-P V.
Le huis clos est systématiquement demandé par les parties civiles lors des procès de viols et d’agressions sexuelles impliquant des mineurs. :Photo DDM, M-P V.

Ces affaires sont toutes plus terribles les unes que les autres. Car derrière chaque procédure, un drame est mis en lumière et jugé. Lors de cette première session de la cour d’assises du Tarn, cinq dossiers sur six concernent des viols, soit en première instance soit en appel. Du rarement vu mais la tendance a de fortes chances de se renouveler tant ces dossiers sensibles finissent de plus en plus à l’instruction puis au greffe des assises.

Au bureau d’aide aux victimes, qui dépend de l’association judiciaire du Tarn, c’est un long défilé de plaignants et de plaignantes, victimes d’infractions pénales. Le bureau leur vient en aide tant sur le plan juridique que sur le plan psychologique avec l’aide d’une psychologue.
Mais dans cette accumulation de drames de la vie, il n’y a pas, à quelques dossiers près, d’augmentation significative des viols et agressions sexuelles, confie la juriste.
Même si l’audiencement exceptionnel de cette session d’assises a pu laisser croire le contraire.

Elle l’accuse de l’avoir violée à la sortie d’un café à Castres

C’est donc par une affaire de viols commis par une personne en état d’ivresse, le dimanche 22 septembre 2013, que commence aujourd’hui et demain, la session des assises du Tarn. Laurent Robart, 54 ans, de Castres, 15 condamnations à son actif dont 4 pour des violences aggravées et 8 pour des affaires liées à l’alcool, est défendu par Me Géraldine Friess. La partie civile est représentée par Me Emmanuelle Pamponneau qui demandera le huis clos. La victime, âgée de 58 ans au moment des faits, pensait avoir fait une bonne rencontre au café de la gare à Castres.

Avec un bon petit coup dans le nez, elle reconnaît ses problèmes d’alcool, elle a suivi en toute confiance, l’accusé qui demeurait à proximité, pour un ou deux derniers verres. Mais, explique-t-elle, rien ne s’est passé comme elle le souhaitait et Laurent Robart l’aurait violée à deux reprises. Terrorisée, elle a prétexté aller chercher son fils, en lui promettant de revenir, pour s’enfuir. Souffrant de contusions et d’une hémorragie interne, elle s’est rendue aux urgences de Castres. L’accusé, rapidement interpellé à son domicile, nie les faits. Les traces de coups ? Elle a glissé en prenant un bain, explique-t-il.

Le beau-père, accusé de viols sur deux jeunes filles

Ludovic Cueva, 40 ans, ancien militaire du 8e RpiMa de Castres, comparaît mercredi, jeudi et vendredi pour des viols avec plusieurs circonstances aggravantes, commis par une personne ayant autorité sur les victimes, des agressions sexuelles sur mineur, détention et consultation d’images pédopornographiques.
Il sera défendu par Me Édouard Martial et les parties civiles représentées par Me Younès Derkaoui et Hervé Renier.

Le 29 août 2012, une jeune femme de 28 ans déposait plainte contre son beau-père, un artisan de Castres, pour des attouchements sexuels et des viols subis lorsqu’elle avait entre 10 et 16 ans. Son premier viol aurait eu lieu à 12-13 ans.
Elle expliquait que sa sœur avait également subi des agressions de la part de l’accusé.

L’épouse d’un ancien collègue de l’armée de Ludovic a aussi mentionné lors de l’enquête que leur petite fille de 5 ans, confiée pour un week-end à la famille, aurait subi des attouchements sexuels.
S’il reconnaît être accro de sites pédopornographiques, l’accusé nie les viols sur ses belles-filles et parle d’un complot familial, notamment pour des raisons financières.


Les autres affaires

        • Lundi 8 et mardi 9, Djamaldine Issa comparaît pour des viols sur mineur par personne ayant autorité.
        • Du mercredi 10 au vendredi 12, Noël Pommies et Flavien Valéri comparaissent en appel pour séquestration extorsion avec arme.
          Le lundi 15 et mardi 16, toujours en appel, Francisco Martinez est accusé de récidive de viol, enlèvement et séquestration.
        • Du mercredi 17 au vendredi 19, Pascal Bart comparaît pour viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs par ascendant.

 

Source: http://www.ladepeche.fr/

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