Brest | Un grand-père incestueux condamné à quatre ans de prison ferme

 Une famille brisée par un grand père incestueux

Pour des attouchements commis sur sa petite-fille mineure en juillet 2018, un homme de 58 ans a écopé de 36 mois de prison dont douze mois ferme, ce mardi, au tribunal correctionnel de Brest.

Il est arrivé libre, venu de la région normande où il réside désormais. À l’issue de l’audience de ce mardi après-midi, présidée par le juge Christophe Subts, le quinquagénaire a pu repartir chez lui, après avoir toutefois reçu une sanction pénale pour ses agissements présumés. Ils remontent au 15 juillet 2018, dans un contexte a priori convivial (Coupe du Monde de football, canicule).

De passage chez sa fille, dans une commune du Pays d’Iroise, le prévenu aurait eu des gestes déplacés dans la piscine envers sa petite-fille, alors âgée de 12 ans, dans l’après-midi, en lui demandant de garder le secret puis de le rejoindre le soir même dans sa chambre.

Perturbée, la jeune victime s’était confiée à sa mère avant que les choses n’aillent plus loin.

Dès le lendemain, l’aïeul était prié de quitter le domicile tandis qu’une plainte était déposée.

«Je ne me contrôlais plus»

Presque deux ans plus tard, ce dernier a donc répondu à sa convocation judiciaire. Mais à la barre, il n’a pas vraiment admis la gravité de son comportement, cherchant d’abord à se trouver des circonstances atténuantes.

« On m’avait fait boire de l’alcool et une fois que j’étais ivre, je ne me contrôlais plus. Je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé».

Mais les soupçons, outre les déclarations précises de la petite fille, se basaient aussi sur une condamnation, plus ancienne pour une première agression sexuelle sur mineure. Troublant …

Pas un mot d’excuse pour la victime

Cette fois, il a dû faire face à sa propre fille, partie civile dans ce dossier, qui demandait surtout réparation pour elle et son enfant.

«On est à la limite du viol, a insisté leur avocat Maître Labat. Cet homme est un pervers mais il est incapable de le reconnaître ».

Pour sa défense, qu’il assurait lui-même, le prévenu a fait valoir ses problèmes de santé récurrents et une sobriété retrouvée. En revanche, pas un mot d’excuse pour la victime ou, à défaut , la mère de celle-ci.

Dans son réquisitoire, la procureure Nathalie Le Clerc’h a fustigé cette attitude, loin d’être repentante.

«On a ici tous les traits d’un pédophile, a-t-elle lancé. il minimise les faits et n’a pas conscience de leur gravité ».

Les juges, eux non plus, n’ont pas hésité sur la culpabilité du grand-père : 36 mois de prison, sans mandat de dépôt, dont 24 mois de sursis probatoire, avec obligation de soins et inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Sans oublier d’indemniser les deux membres de sa famille pour préjudice moral, à hauteur de 3 500 euros.

source : letelegramme

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