Bourgogne | Petite peine pour avoir agressé sexuellement deux mineures pendant deux ans…

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“C’est à cause du décès de ma femme”
Le pédocriminel reçoit chez lui, nu, les deux filles. Les attouchements commencent sur la cadette, âgée de 14 ans. L’aînée, elle aussi mineure, avait quant à elle réussi à le repousser. Outre les attouchements sexuels, une relation ambiguë s’est créée entre l’adolescente et le sexagénaire.

Un homme de 68 ans a été condamné, jeudi 25 février par le tribunal correctionnel d’Auxerre, à une peine de 18 mois de prison, assortie d’un sursis probatoire de deux ans, pour avoir agressé sexuellement deux voisines mineures pendant deux ans dans le Tonnerrois.

C’est en découvrant des messages explicites avec des enfants sur les réseaux sociaux que la fille du prévenu, jugé jeudi 25 février par le tribunal correctionnel d’Auxerre, a donné l’alerte à la gendarmerie.

Des conversations scabreuses d’amants, plutôt que celles d’un homme de 68 ans avec une fille de 14 ans, auxquelles se sont ajoutés des attouchements sexuels.

Les faits se sont déroulés sur deux ans, de novembre 2018 à novembre 2020, dans le Tonnerrois.

Deux soeurs, toutes deux mineures, rendaient régulièrement visite depuis des années à leurs voisins :

“Pour profiter de la piscine ou manger des glaces devant la télé”.

Mais le sexagénaire change de comportement après le décès de son épouse. Il reçoit chez lui, nu, les deux filles. Les attouchements commencent sur la cadette, âgée de 14 ans. L’aînée, elle aussi mineure, avait quant à elle réussi à le repousser.

Le président du tribunal interroge :

“Comment un adulte, un grand-père, peut déraper comme ça ?”

Le pédocriminel répond :

“C’est à cause du décès de ma femme”.

Face à l’insistance du magistrat, le sexagénaire hausse les épaules, puis se terre dans le silence.

“Vous pensez que c’est normal d’accueillir nu, chez vous, des gamines ? Vous pensez qu’un enfant de 15 ans peut être consentant ?”

Selon son avocate :

“Il y a eu un avant et un après le décès de son épouse. Il était dans une solitude extrême et a connu une bascule. C’était dans un contexte particulier.”

L’aînée, après avoir découvert que son voisin a demandé une fellation à sa soeur par message, l’a menacé d’aller voir la police.

Le président du tribunal demande :

“Comment se fait-il que ce message ne vous ait pas réveillé ?”

Pas de réponse.

Outre les attouchements, une relation ambiguë se crée entre l’adolescente et le sexagénaire. Des messages explicites sont envoyés de part et d’autre “qui laissent penser qu’il s’est passé bien plus de choses que ce que vous voulez reconnaître”, estime le magistrat.

Mais ces conversations ne sont, selon la représentante du parquet :

“Que le reflet de l’excitation du prévenu. Cette intimité, il lui impose et soyez sûrs que ce désir les a salies”.

La substitut du procureur a requis, à l’encontre du retraité, une peine de 18 mois de prison assortie d’un sursis probatoire de deux ans, avec une interdiction de contacter les victimes, et donc, de retrouver son domicile.

Le tribunal a suivi les réquisitions. Le prévenu a ainsi été condamné à une peine de 18 mois de prison assortie d’un sursis probatoire de deux ans pendant lesquels il ne pourra pas avoir de contact avec des mineurs. Son nom a également été inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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