Bourg-En-Bresse | Broucha Tjéo, une mère dont la fille a été victime d’agression sexuelle dans le foyer dans lequel elle a été placée, meurt d’un AVC
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/08/2020
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Une marche blanche en mémoire de Bouchra Tjéo
Après des années de combat, Bouchra Tjéo, cette mère qui se battait pour récupérer la garde de ses enfants en est morte.
Lundi 24 août dernier, une maman de 49 ans est morte. Bouchra Tjéo, mère de Dounia, 16 ans et Amine, 14 ans s’est éteinte, à l’hôpital neurologique à Lyon, après plusieurs AVC. Depuis quatre ans, cette Ambarroise se battait pour récupérer la garde de ses enfants, retirés à l’issue d’un imbroglio social et judiciaire qui durait depuis 2016.
Au moment de sa séparation avec son conjoint, cette année-là, Bouchra Tjéo demande une expertise familiale pour le mode de garde des enfants, alors âgés de 12 ans et 10 ans.
La cours d’appel de Lyon ordonne le 14 octobre 2016 un examen médical. À tort, le médecin psychiatre-expert conclut que Bouchra Tjéo souffre d’”un cancer du sein, et à des antécédents psychiatriques qu’elle n’a jamais eu”, affirme Mariem, la sœur de Bouchra.
Conséquence, la maman se voit enlever ses enfants par le tribunal qui les place à la maison de l’enfance de Bourg-en-Bresse. C’est précisément : “le motif de cancer du sein”, qui a été retenu pour le placement.
Pendant plusieurs années, puisqu’elle n’est pas malade, Bouchra se bat pour obtenir une contre-expertise. L’ordre des médecins, en 2018, finit par convoquer le médecin-expert qui avoue avoir eu “ce ressenti” ; évidemment, une approximation énorme et une “discrimination évidente”, selon Mariem Tjéo. Finalement, ce sera l’ordre des médecins qui s’excusera de cette mauvaise expertise.
L’espoir renaît alors pour Bouchra qui espère alors retrouver ses enfants… Mais personne ne veut le lui les rendre.
La situation se complexifie encore. En 2019, Dounia est agressée sexuellement à la maison de l’enfance ; Dounia et Amine sont alors envoyés vers un autre foyer, pour les mettre en protection. Ils se retrouvent plus loin de leur maman.
Des actes de violences sont aussi détectés sur Dounia, qui rentre d’un week-end chez son père avec des marques de strangulation, des hématomes et en vomissant du sang.
Elle alerte les éducateurs. Les pompiers sont appelés, mais aux dires de la famille, la maison de l’enfance en reste là.
C’est finalement la responsable du lieu où la jeune fille est en stage qui détectera les coups et les violences qu’elle a subis et fera un signalement au procureur.
Un médecin expert est désigné : tout y figure : les hématones, marques de strangulations… L’affaire sera finalement classée.
Bouchra fait un premier AVC l’an dernier, un second huit jours après le délibéré du 12 juin dernier… où elle ne récupère toujours pas ses enfants.
C’est pour rendre hommage à cette maman que sa famille a organisé ce vendredi matin une marche blanche du champ de foire au tribunal de Bourg-en-Bresse.
L’espoir de la famille, c’est bien sûr que les enfants regagnent la cellule familiale et que cette famille retrouve plus de quiétude au cœur d’une tempête de près de 4 années.
Tous restent très remontés contre l’institution qui a pris en charge les enfants et la manière dont la défunte a été malmenée pendant toutes ces années.
Source : lavoixdelain
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