Bolbec | Seulement 1 an ferme pour avoir abusé de ses deux petites-filles

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Un grand-père incestueux condamné pour avoir agressé sexuellement 2 de ses petites-filles à Bolbec
Un homme de 70 ans a été condamné par le tribunal correctionnel du Havre à un an de prison ferme. Il a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux de ses petites-filles, alors âgées de moins de 15 ans, des faits commis à Bolbec de 2014 à 2017. Il devra en outre indemniser les jeunes victime

« Je ne sais pas…, je ne m’en souviens pas… je n’ai rien fait, j’en sais rien »

La ligne de défense de l’accusé n’évolue pas au cours de l’audience du tribunal correctionnel du Havre devant lequel il comparaît pour répondre d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, en l’occurrence sur deux de ses petites-filles. L’une d’elles, encore mineure, s’est d’ailleurs présentée à l’audience pour témoigner, lundi 21 septembre 2021.

Caresses, exhibition…

Les faits remontent, pour les premiers à 2014. Aujourd’hui âgé de 70 ans, cet habitant de Bolbec, pas très grand, cheveux presque ras, qui ne quitte pas sa doudoune bordeaux, est accusé d’avoir montré son sexe et embrassé sur la bouche l’une de ses petites-filles, puis dans un second temps, caressé les parties intimes d’une autre de ses petites-filles, et d’y avoir introduit un doigt.

Ce père de 3 enfants et grand-père de 5 petits-enfants a nié les faits qui lui sont reprochés devant les enquêteurs, une posture qu’il maintient donc à la barre. La première victime

« a raconté des bêtises, à l’époque, elle mentait beaucoup, c’était un jeu pour elle »,

explique le grand-père, aujourd’hui retraité. Quant à la seconde

« elle ment aussi, elle a raconté des bêtises… »

« Vous avez dit aux enquêteurs pendant votre garde à vue que c’était une petite vicelarde ? »

interroge le président. La seconde victime

« parlait de sexe, elle se caressait les seins… J’aurais mieux fait d’en parler à ses parents »,

peste le grand-père incestueux qui aurait violé l’une de ses filles entre ses 7 et 14 ans, 1 à 2 fois par semaine, sur la table de la cuisine familiale, faits aujourd’hui prescrits.

« Comment vous expliquez ça ? »

insiste le président qui évoque aussi les photos pornographiques accrochées dans le cabanon de jardin du prévenu.

« J’avais peur qu’il arrive la même chose à ma petite sœur »

la seconde victime, pantalon noir sur veste à carreaux, s’approche de la barre. Son grand-père n’est qu’à quelques mètres d’elle.

« Ça a commencé quand j’avais 12 ans en 6e. J’allais souvent chez mes grands-parents, je couchais chez eux. Il venait me réveiller tôt, il me touchait les parties intimes… »

explique courageusement l’adolescente, encore mineure.

« Je lui disais d’arrêter, j’étais choquée. J’avais peur qu’il arrive la même chose à ma petite sœur. C’est pour ça que j’ai décidé de parler. »

L’avocate des parties civiles s’approche de l’accusé arborant 2 petites photographies des victimes au moment des faits.

« Est-ce que vous pensez qu’à cet âge-là, ce sont des vicelardes ? »

« Ce sont des faits désagréables, extrêmement graves et ce qui est encore plus désagréable c’est qu’ils sont contestés ».

Pour le procureur de la République, l’accusé présente un profil

« inquiétant et pervers ».

Il requiert à son encontre 3 ans de prison dont 2 avec sursis, une obligation de soins, d’indemniser ses victimes et l’interdiction d’entrer en contact avec elles. Malgré les arguments de la défense, dont « le contexte de révélation des faits questionne » et le « manque d’éléments objectifs », le tribunal a suivi les réquisitions du procureur.

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