Le Merlerault | Condamné à 1 an de prison pour abus sexuel sur son neveu de 12 ans

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En échange d’une PS4, il demande a son neveu de 12 ans de se masturber
le marteau de la justice, posé
Scales of justice and Gavel on wooden table and Lawyer or Judge working with agreement in Courtroom, Justice and Law concept.
Un homme de 32 ans demeurant Le Merlerault (Orne) a été condamné à une peine de prison avec sursis probatoire pour exhibition et agression sexuelle sur son neveu de 12 ans.

Le 23 juillet 2021, une femme se présente à la Gendarmerie du Merlerault (Orne) et relate avoir reçu les confidences de son fils âgé de 12 ans qui lui a révélé honteusement que son oncle (le frère de la maman) lui aurait demandé de se mettre nu et de faire des allers et retours dans la piscine alors qu’il était lui-même nu.

Sa petite sœur de 9 ans était également présente. Plus tard, alors qu’il est dans sa chambre, l’enfant demande à son oncle de lui offrir une PS4.

Il est alors mis au défi de se masturber devant son oncle ce que le petit garçon fait mais en lui tournant le dos. L’oncle se masturbe aussi jusqu’à éjaculation mais lui ne se retourne pas. Il invite même son neveu à lui prendre le sexe. Il ira jusqu’à lui montrer des photos de femmes nues qu’il a dans son téléphone.

Cet oncle de 32 ans demeurant Le Merlerault reconnaît en partie les faits à l’exception de lui avoir demandé de prendre son sexe et de se masturber.

« Pourquoi lui avoir montré des photos de femmes nues »

lui demande la présidente ?

« C’est lui qui me l’a demandé ».

« Vous reconnaissez vous êtes masturbé devant lui jusqu’à éjaculation » ?

« Non pas du tout ».

La Présidente donne alors lecture de son audition durant sa garde à vue, mais aujourd’hui, il revient sur ses dires et selon lui, c’est une histoire montée par sa sœur,

« je sais de quoi elle est capable ».

« Vous reconnaissez quoi alors » ?

« Les faits dans la piscine en présence de sa petite sœur et le début des faits qui se sont passés dans sa chambre ».

« Il avait bien sa main sur votre sexe » ?

« Oui, mais je ne lui ai pas demandé il a agi tout seul ».

« Il a 12 ans et il met seul sa main sur votre sexe et vous demande à voir des photos de femmes nues » ?

« Oui ».

« Vous en pensez quoi des faits pour lesquels vous êtes poursuivi » ?

« Un sentiment de honte et de culpabilité ».

« C’était la première fois que vous les gardiez » ?

« Non, je les ai gardés plusieurs fois et j’étais seul avec eux ».

L’expert psychologue évoque chez le prévenu une personnalité évitante sans anomalie mentale.

La maman explique à la barre du tribunal que ses enfants sont maintenant privés de leur grand-père puisque son frère est retourné vivre chez lui. Ils ne peuvent plus s’y rendre en raison de cette affaire alors qu’avant, ils y allaient tous les dimanches.

Pour l’avocate qui représente les intérêts des parties civiles, les faits sont établis.

On ne peut que croire ces 2 enfants qui aime leur oncle. Nous sommes dans une famille sans aucune tension. Ils n’ont aucune raison de mentir ou d’en rajouter.

Avocate de la partie civile

Elle sollicite des indemnités qui correspondent aux frais engagés pour le suivi psychologique du petit garçon et une indemnité totale de 2 450 € au titre du préjudice moral.

Le ministère public souligne que ce petit garçon se sent aujourd’hui responsable de cet éclatement familial, il est doublement victime. Elle se dit surprise par le positionnement inquiétant du prévenu qui aujourd’hui tente de minimiser les faits en revenant sur ses déclarations.

Elle requiert une peine de 12 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec l’interdiction de paraître au domicile de la victime et d’entrer en contact avec elle. Elle sollicite également une obligation de soins, de travail et une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant trois ans.

2 000 euros pour la victime

Pour la défense, il s’agit effectivement d’un comportement inadaptée de son client au regard de son neveu et de sa nièce mais rappelle qu’il n’a jamais été condamné et qu’il les avait déjà gardé à plusieurs reprises. Il ne comprend pas pourquoi son client à cette fois-ci dépassé la ligne rouge et même si les réquisitions du ministère public vont dans le bon sens, mais demande au tribunal d’en apprécier la durée.

Après en avoir délibéré, le tribunal n’a pas été convaincu par les propos du prévenu et l’a reconnu coupable de l’ensemble des faits.

En répression, il est condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec les obligations de soins, de travail et d’indemniser les parties civiles. Il lui est fait interdiction d’exercer un travail en lien ou en contact avec des mineurs et ordonne son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Il devra également verser à sa victime la somme de 2 000 €, 200 € pour sa sœur et 600 € à la maman outre la somme de 500 € pour les droits d’avocat.

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