Biarritz | Un homme condamné à de simples soins pour avoir téléchargé du pédoporno

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“Des images de viols insoutenables avec des enfants de deux ou trois ans, et même parfois des bébés”
Un habitant de Biarritz est condamné à se faire soigner. Décision ce jeudi 1ᵉʳ février du tribunal judiciaire de Bayonne à l’encontre d’un homme de 44 ans qui téléchargeait des images pédopornographiques. Il avait été arrêté à son domicile lors d’une vaste opération nationale en décembre dernier.

Une chape de plomb s’est abattue, ce jeudi 1ᵉʳ février, dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Bayonne, au moment d’évoquer l’affaire de pédophilie concernant un homme de 44 ans, célibataire, poursuivi pour le téléchargement, la détention et la mise à disposition d’images pédopornographiques.

Il avait été arrêté par les policiers le 5 décembre 2023 lors d’une vaste opération nationale pendant laquelle 80 personnes avaient été interpellées dans toute la France.

C’est l’Office des mineurs, un office central de la police judiciaire, qui avait mené cette enquête d’envergure en scrutant les adresses IP des ordinateurs des suspects.

Le Biarrot avait été arrêté le matin à son domicile et placé en garde à vue.

“Des images de viols insoutenables”

Les enquêteurs avaient saisi 181 photos, 363 fichiers sur un ordinateur, une clé USB, des disques durs… 

Vingt-sept supports informatiques au total.

“Des images de viols insoutenables avec des enfants de deux ou trois ans, et même parfois des bébés”, explique d’une voix glaciale la procureure de la République Jeanne François.

“Des images qui contribuent à la traite de ces enfants”, insiste la magistrate du parquet de Bayonne.

Des images pour satisfaire ses “pulsions sexuelles”, reconnaît le prévenu, honteux et tremblant à la barre du tribunal.

Condamné à se faire soigner

“J’ai commencé pendant le confinement, seul dans ma chambre”, explique cet homme au chômage, en formation dans l’informatique et vivant chez sa mère.

Sorte de vieux garçon timide, introverti, mal dans sa peau et “qui a peur des femmes”, souligne le rapport du psychiatre évoqué à l’audience.

 “Je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec une majeure”, avoue le prévenu.

Cinq ans de suivi socio-judiciaire ont été prononcés par le tribunal présidé par la juge Emmanuelle Adoul qui a expliqué l’obligation de soins pour une abdication du même type que celle qui touche les toxicomanes.

Le tribunal a suivi les réquisitions. Le suivi socio-judiciaire a été introduit par la loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs.

Le non-respect de ces obligations peut entraîner une sanction.

Paul Nicolaï

France Bleu

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