Béziers | Encore un viol sur mineur correctionnalisé, 7 ans de prison ferme pour le Pédocriminel

Il l’a pénétrée digitalement avant de lui imposer une fellation

Bitterois

Trois fillettes ont subi les agressions sexuelles du mari de leur sœur. Pour protéger leur demi-sœur, elles se sont tues toutes les trois, sans même savoir que chacune subissait les mêmes choses.

Entre 2010 et 2015, jeunes victimes de 12 ans, 10 ans  et 7 ans, ont été victimes d’agressions sexuelles de la part de leur beau-frère, dans le Biterrois, quand elles se rendaient chez leur parente. Une infraction considérée comme incestueuse.

La plus jeune a été violée mais le crime a été correctionnalisé.

L’aînée des victimes porte plainte

La chape de plomb va être levée par la plus âgée. Le 27 mars 2016, elle porte plainte à la gendarmerie. Sa demi-sœur, née d’un premier lit de la maman, légèrement handicapée mentale, vit depuis l’âge de 16 ans avec son concubin, un trentenaire.

Ce dernier a connu les victimes toutes petites et même bébé, pour la benjamine. Chacune allait régulièrement en visite chez le couple.

“Au moment de se coucher, ma grande sœur allait promener le chien puis se couchait sur le canapé. Elle insistait pour que l’on dorme dans le lit de son mari. Elle se mettait en colère si on n’obéissait pas”.

Depuis trois ans, les époux n’ont plus de rapports. Les agressions sexuelles se déroulent sous les couvertures. Des frottements, des caresses, des masturbations de la part du prévenu.

“J’étais tétanisée, je faisais semblant de dormir et puis, j’avais peur de lui”, explique la jeune fille en pleurs.

L’homme a toujours eu un comportement déplacé avec ses jeunes belles-sœurs. Il leur pinçait les seins, leur tapait sur les fesses, se collait à elle.

Plusieurs fois, on lui en avait fait le reproche, sans résultat. Le papa apprécie peu l’homme, mal éduqué, sans gêne. La maman préfère fermer les yeux, elle s’inquiète pour l’aînée de ses enfants.

Les filles supportent tout en silence. Par amour pour leur sœur, fragilisée par son handicap. Et puis l’homme les effraie. Elles le décriront comme malade psychiatrique et brutal.

Elles oseront parler pourtant, en 2015. Parce qu’elles ont découvert que chacune devenait sa proie, dès qu’elle atteignait la puberté. Les parents sont mis au courant. On réunit un conseil de famille. On informe la sœur aînée. Elle hurle, ne veut rien entendre et coupe les ponts.

Elle menace aussi de se suicider si on porte plainte contre son époux. On cède à nouveau. Mais la plus petite va mal. Ses notes de bonne élève ont chuté. Elle avoue le pire. Il l’a pénétrée digitalement avant de lui imposer une fellation.

Elle sera la seule à parler, ce vendredi 6 juillet, lors de l’audience. Les sanglots hachent ses mots. Mais elle dit sa souffrance :

“Je ne voulais pas venir car j’avais peur. Cela fait un moment que je fais des crises et que je me suis mise à boire. J’essaie d’arrêter”.

Elle a 17 ans. Lors des auditions, devant les gendarmes, devant le juge d’instruction, le prévenu a nié et a affirmé que les petites étaient consentantes, qu’il s’agissait de jeux. Il est placé en détention provisoire du 15 juin 2016 au 11 mai 2017.

À la barre, cette fois il reconnaît tout :

“Pour leur bien à elles. Avant j’étais trop honteux d’avouer les choses horribles que je leur avais faites. J’ai eu des moments d’égarement. J’ai fait n’importe quoi, j’étais un beauf.”

Il demande juste une chose, d’attendre la naissance de son fils, dans un mois, pour aller en prison ! Le couple, toujours ensemble, attend un bébé.

Les experts psychiatres ont décrit le prévenu comme quelqu’un d’immature, avec une confusion totale entre tendresse et sexualité. La partie civile réclame 10 000 € pour chacune des victimes.

Le parquet requiert sept ans de prison avec mandat de dépôt, et un suivi sociojudiciaire de cinq ans et deux ans de prison si les obligations ne sont pas respectées :

“C’est à la mesure de la gravité des faits.”

Me Desbruères dément “des aveux de circonstances, ils sont le fruit d’un travail avec le psychiatre. Il était un tyran domestique et cela s’est aggravé petit à petit. Il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait. L’acte le plus grave a été unique. Je plaide la clémence et une peine aménageable”.

Le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions. Il a assorti la peine de sept ans d’une obligation de soins, d’indemniser les victimes à hauteur de leurs demandes, et a interdit tout contact avec elles. Il sera inscrit sur le fichier des délinquants sexuels.

Source : midilibre.fr

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