Béziers | Dix mois de prison pour le pédophile récidiviste

Les enquêteurs avaient découvert par hasard des images à caractères pédopornographiques sur l’ordinateur du suspect. Il était jugé vendredi.

Le prévenu devra se faire soigner sinon sa peine de prison sera prolongée. © D.R
Le prévenu devra se faire soigner sinon sa peine de prison sera prolongée. © D.R

Vendredi dernier, un homme demeurant à Laurens a été condamné à dix mois de prison et placé sous mandat de dépôt pour détention d’images à caractères pédopornographiques.
Sa peine est assortie d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans avec une injonction de soins psychiatriques. Il lui est interdit en outre de rentrer en contact avec des mineurs.

Il avait dans un premier temps été suspecté d’attouchement sur l’un de ses enfants et une plainte avait été déposée dans ce sens. C’est durant l’enquête que les gendarmes ont découvert le pot aux roses : de très n ombreuses images et vidéos de jeunes enfants dans des postures pornographiques.

Des problèmes de couple

“Je n’ai pas mesuré l’impact de ces images. Je n’ai plus de rapports sexuels avec ma femme alors je regarde ces vidéos”, a livré le prévenu à la présidente Claire Ougier. Et il ne vous est pas venu à l’esprit que ces tout jeunes enfants pouvaient ne pas être consentants, qu’ils étaient violés. Regardez des vidéos pour adultes !”

Le prévenu a répété :

“Je regarde souvent ça parce que ma femme se refuse à moi. Ce sont les petites filles qui m’excitent. Cela fait trois ans que je recherche ces images sur internet.”

“Ces enfants sont en train de se faire violer. C’est vrai, c’est très excitant !”, lui a aussitôt rétorqué la présidente.

L’homme a déjà été condamné par deux fois pour des faits d’agression sexuelle et de viol. Il a expliqué qu’il envisageait de se faire soigner.

“Il n’y a pas cinquante mots pour le décrire, a insisté la représentante du parquet du tribunal de Béziers. C’est un pédophile ; il est attiré par les petites filles pré-pubères. C’est le fond de son dossier alourdi par son casier judiciaire. Il aurait pu envisager des soins depuis sa dernière sortie de détention. Non, il visite les sites pédopornographiques et, aujourd’hui, il vient nous dire qu’il aurait dû le faire plus tôt.”

Elle va requérir une année de détention dont six mois de sursis mis à l’épreuve durant trois ans avec une injonction de soins et une interdiction totale de rentrer en contact avec des mineurs.

“Il est très difficile de défendre ce type de dossier, a insisté Me Anthony Caniez pour la défense. Je n’ai pas particulière de sympathie pour lui. Bien au contraire mais il faut réfléchir en juriste sans se laisser déborder par ses sentiments. J’ai du mal à le comprendre, à assimiler que des hommes soient attirés par des enfants. Mais cet homme est très limité intellectuellement. Alors que faire de lui ? La prison n’a pas réglé son problème. Peut-être faut-il s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger pour le guérir de sa déviance. En attendant que cela se fasse, il faut le contraindre à se soigner et à le juger avec ce que le parquet relève de médical.”

Source: http://www.midilibre.fr/

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