Béthune | Malgré des preuves, un sexagénaire accusé de corruption de mineur est relaxé

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L’enfant se serait effondré lorsque a été évoqué la possibilité de recroiser B. L
Un Béthunois de 60 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel. Il lui était reproché d’avoir montré des photos et des vidéos dénudées à un enfant de huit ans.

En août 2021, un père de famille porte plainte contre B. L. pour corruption de mineur.

Il reproche au sexagénaire d’avoir montré à son très jeune fils, depuis son téléphone portable, des photos de lui nu, le sexe en érection, ainsi qu’une vidéo équivoque.

Par ailleurs, en fouillant dans le téléphone portable pour enfant du garçon, les enquêteurs ont également mis la main sur des photos du garçon posant nu, les fesses écartées.

« J e conteste tout ce qui est dit, j’ai 60 ans et je n’ai jamais eu d’antécédents, plaide B. L. à la barre du tribunal correctionnel.

Ce gamin, je l’ai vu trois fois. On est allés se promener avec sa grand-mère. »

Le prévenu et la grand-mère de l’enfant se connaissent.

« Moi, je suis un danseur, on a dansé ensemble et je sais bien qu’elle, elle aurait voulu un peu plus… »

C’est donc par vengeance et parce que cette dame n’aurait pas accepté d’être éconduite qu’elle a instrumentalisé son petit-fils en lui faisant tenir des allégations mensongères, dixit en substance l’homme à la barre.

Acteur porno

Le président Gilot tique sur cette ligne de défense :

« De la part d’un garçon de huit ans, mentir avec un tel aplomb, et être capable de maintenir ses mensonges, ça n’est pas commun… »

L’enfant se serait effondré lorsque sa grand-mère a évoqué, des mois après les faits, la possibilité de recroiser B. L…

Si le prévenu ne cherche pas à dissimuler le moins du monde son passé d’acteur porno (amateur), il nie farouchement un quelconque penchant pédopornographique et souligne avoir toujours eu des rapports sexuels « entre adultes consentants ».

Son casier judiciaire est vierge. Il est socialement intégré et a une « nouvelle amie » depuis deux ans.

Décision du tribunal : la relaxe, au bénéfice du doute.

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