Béthune | Il baisse son pantalon et se masturbe devant une enfant de 6 ans

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Un homme de 24 ans, Vincent Maille jugé pour pour exhibition sexuelle
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Sorti de prison un mois plus tôt, un homme de 24 ans a baissé son pantalon et s’est exhibé devant une fillette de 6 ans, le 20 mai près de la piscine de Béthune. Mercredi, il a été renvoyé en prison pour 26 mois. Il a déjà été condamné pour viol sur mineur de 15 ans.

L’homme s’est exhibé devant la fillette un mercredi midi près de la piscine de Béthune alors qu’il avait l’interdiction d’aller dans des lieux fréquentés par des enfants.

La petite Emma*, 6 ans, courait quelques dizaines de mètres devant sa mère, le midi du 20 mai quand, près du centre nautique, elle a croisé la route d’un homme qui a baissé son pantalon et s’est masturbé devant elle.

 

La fillette a aussitôt couru vers sa mère, qui a eu le réflexe de prendre cet homme en photo avant de prévenir la police.

Les policiers municipaux l’ont très vite retrouvé et l’ont ramené au commissariat où la fillette a confirmé avoir vu l’homme,

« baisser son pantalon, prendre son zizi dans la main et le balancer ».

 

 

Déjà condamné pour viol sur mineur de 15 ans

 

Jugé pour exhibition sexuelle mercredi, cet homme de 24 ans n’a apporté aucune réponse.

« Je ne parlerai pas »,

s’est-il contenté de répondre, faisant valoir son droit au silence.

 

C’est donc le président qui a évoqué les faits et son casier judiciaire qui inquiète.

Car cet homme, placé sous curatelle, a déjà été condamné 8 fois, notamment pour agression sexuelle et exhibition.

En 2017, il a été condamné par la cour d’assises des mineurs à 6 ans de prison pour viol sur mineur de 15 ans et était sorti le 23 avril.

Le psychiatre confirme ses troubles du comportement sexuel, la faiblesse de son sens moral et

« une dangerosité psycho-criminologique avec un risque de récidive non négligeable ».

Représentant Emma et sa maman, Me Gobbers explique que,

« l’essentiel pour les parents, c’est qu’une autre petite fille ne vive pas ce qu’a vécu Emma »,

elle qui a fait des cauchemars et dormait avec la lumière allumée après les faits.

Mais qui, aujourd’hui, semble aller mieux et n’en parle plus.

Face au « profil inquiétant » du prévenu, le procureur a requis un an de prison et la révocation d’un sursis de 18 mois.

« Il sait qu’il va être condamné, qu’il va rester en prison, explique Me Boulanger. S’il garde le silence, c’est parce qu’il a honte. »

L’avocate indique qu’en garde à vue, son client a déclaré :

« Je fais du mal aux gens, mais je ne sais pas pourquoi je fais ça ».

Insistant sur la personnalité complexe du prévenu, elle estime qu’un suivi psychologique et psychiatrique est indispensable pour que ce comportement cesse.

Les juges ont condamné Vincent Maille à 8 mois de prison plus la révocation d’un sursis de 18 mois, avec un maintien en détention.

Il a aussi l’interdiction définitive de toute activité en contact avec des mineurs et devra verser 800 € de dommages et intérêts et 500 € de frais de justice à la victime.

« Avec votre casier et votre suivi sociojudiciaire, vous n’avez plus le droit à l’erreur »,

a justifié le président.

* Le prénom a été modifié. Le prévenu a 10 jours pour faire appel.

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