Besançon | Sa 4ème condamnation pour agressions sexuelles sur mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 17/12/2015
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IL ÉTAIT L’AMI de la tante des deux fillettes et devenu celui de leur mère. Comme il arborait souvent un t-shirt rose, elles l’avaient surnommé « Panthère rose ».
Alors que les enfants avaient 9 et 12 ans et rendaient visite le week-end à leur mère, elles allaient se promener avec lui. Âgé de 42 ans au début des faits, Olivier Dumont prétextait d’aller « balader les chiens » pour se retrouver seul avec elles et s’exhiber avant de se masturber devant elles. Gênées, apeurées et honteuses de ce à quoi elles avaient assisté, elles n’ont d’abord pas osé en parler.
Ce n’est que quelques années plus tard que les mots sont sortis. De la part de la plus jeune qui s’est inquiétée de savoir que sa sœur, déficiente intellectuelle, était à nouveau en contact avec « Panthère Rose ». Par téléphone exclusivement mais avec des messages sans équivoque, agrémentant ses textos (« je t’aime, on fera l’amour deux fois samedi OK ») d’envois de photos de son sexe. Tout en demandant à son interlocutrice de faire de même en lui demandant d’envoyer des photos de son intimité à elle. Les enquêteurs ont ainsi répertorié vingt-huit messages adressés par lui et quatre reçus d’elle.
4 ans ferme
Au cours de l’instruction, les deux jeunes victimes ont non seulement parlé des exhibitions lors des promenades dans les bois (constitutifs de corruption de mineures) mais aussi des attouchements auxquels il se livrait sur l’une d’elles par-dessus ses vêtements (et qui lui valent la poursuite pour agressions sexuelles).
« Je les ai pas touchées ! », lance l’intéressé qui reconnaît les exhibitions sylvestres.
Reste, comme le souligne Me Party, que « les jeunes filles, qui avaient alors un physique d’enfant ont été décrites par les experts psychiatres comme incapables de mentir et d’inventer en raison de leurs déficiences intellectuelles. »
Relevant que le prévenu a été déjà condamné à trois reprises pour des faits similaires – la dernière affaire lui ayant valu 4 ans ferme – le procureur requiert 5 ans partiellement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve.
Côté défense, Me Chenin va parler du « dossier de la misère et du handicap » en rappelant que son client est également attardé mentalement.
Le tribunal a condamné Olivier Dumont à quatre ans d’emprisonnement. À sa sortie, il sera pendant dix ans soumis à un suivi socio-judiciaire comportant une injonction de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes (qui devra indemniser) comme de paraître dans des lieux fréquentés par des mineurs. Faute de quoi il sera renvoyé pour trois ans derrière les barreaux.
Source: http://www.estrepublicain.fr/
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