Besançon | Une mineure de 14 ans abusée par son beau-frère ; seulement 1 an de sursis !

Pendant près d’un an, une mineure de 14 ans a eu des rapports sexuels avec le compagnon de sa sœur. S’agissait-il d’une attirance mutuelle ou d’ascendance d’un majeur manipulateur ? Les juges ont tranché.

Maxime*, le prévenu, semble sûr de lui. Sa compagne, sœur de Victorine*, la victime, doute fortement des accusations d’atteinte sexuelle sur mineur qui pèsent sur son mari.

Elle vit toujours avec lui et l’enfant qu’ils ont eu ensemble. Elle reste persuadée que Victorine* a séduit Maxime*.

Pour les magistrats et les enquêteurs, il s’agirait plutôt de la manipulation d’un prédateur sur sa proie influençable.

L’adolescente, depuis son enfance, passait régulièrement ses vacances et week-ends chez sa sœur aînée, elle-même obligée de travailler de nuit.

Victorine* avait 14 ans en 2014. Tout a commencé le soir du 13 juillet 2014, devant la télé. La jeune fille, lors de sa plainte en 2015, a raconté aux enquêteurs que son beau-frère s’était approché d’elle, l’avait embrassée et déshabillée avant que les deux aient un rapport sexuel.

Victorine* a toujours dit avoir été « forcée » pour cette « première fois ».

Ce que nie farouchement Maxime* qui prétend avoir été « séduit ».

« C’est malsain »

Plus de vingt rapports sexuels s’en sont suivis en moins d’un an.

Les accusations de viol ont été requalifiées en atteintes sexuelles. L’expert psychiatrique a déterminé une immaturité et une fragilité identitaire chez le prévenu.

La sœur aînée a toujours maintenu que Victorine* avait une attitude provocante avec Maxime*.

Le mis en cause soutient que la mineure s’est attachée à lui. « Je lui plaisais », ajoute-t-il devant Alexis Pernot, le président. « Nos rapports étaient consentis. »

Violaine Perrot, la procureure, l’a asséné :

« La loi vous interdit tout rapport sexuel avec une mineure de moins de 15 ans. C’est malsain. Vous devez suivre une thérapie et être condamné à de la prison avec sursis et mise à l’épreuve. »

L’avocate de la partie civile enfonce le clou.

 

« C’est une enfant, vous êtes un adulte. Elle est traumatisée. »

Le tribunal suit les réquisitions et inflige à Maxime* 12 mois de sursis avec mise à l’épreuve de trois ans. Il devra suivre des soins psychologiques, indemniser sa victime à hauteur de 1 200 € et ne plus la revoir.
Paul-Henri PIOTROWSKY (*) Les prénoms ont été modifiés.

Source : Est Républicain

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