Belgique | une fillette de 22 mois meurt d’une hémorragie cérébrale

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J’ai déposé plainte, et il n’y a pas eu de suites…
Illustration. Sud Info
Une fillette a été retrouvée morte dans une habitation de Frameries ce mardi matin. Cette dernière était âgée de 22 mois.

Le Parquet a saisi un juge d’instruction pour demander l’autopsie du corps de la fillette.

Elle révèle de nombreuses traces de coups sur le corps de la fillette et plus particulièrement au niveau de la tête.  Une hémorragie cérébrale est à l’origine du décès.

L’auteur des faits pourrait être le compagnon de la maman de la fillette. L’homme âgé de 28 ans, originaire de Bruxelles est connu de la justice. Privé de liberté depuis mardi, il a été présenté devant un juge d’instruction ce mercredi après-midi qui a délivré un mandat d’arrêt à son encontre.

L’homme soupçonné d’avoir battu à mort la petite Néva à Frameries a été placé sous mandat d’arrêt mercredi en fin de journée. Depuis, les langues commencent à se délier. On apprend que plusieurs plaintes pour violence avaient déjà été déposées contre lui. Aujourd’hui, des proches dénoncent l’inaction de la justice.

Néva, une petite fille âgée de 22 mois, est décédée mardi à Frameries, des suites d’une hémorragie cérébrale. Des coups ont été constatés sur son corps et le compagnon de la maman, âgé de 28 ans, est le principal suspect. Il a été placé sous mandat d’arrêt. Deux jours après le drame, des proches révèlent des éléments sur la personnalité de Mickaël, le jeune homme suspecté d’avoir porté les coups mortels à la fillette.

Il m’a fait des menaces de mort

Bruno est un ami de Jessica, la maman de Néva. Son compagnon actuel l’avait forcée à couper les ponts avec lui. Mais lundi, la veille du drame, elle l’a contacté par message pour lui faire part de sa détresse.

“J’ai eu des contacts avec Jess, elle m’a envoyé un message sur Messenger, en me disant qu’il l’avait séquestrée plusieurs fois, et qu’elle était désolée que ça se soit passé ainsi”.

Bruno a déposé plainte en juillet dernier contre cet homme, Mickaël, le compagnon de Jessica. Il avait été menacé par celui qui est aujourd’hui soupçonné du meurtre de l’enfant.

“Il m’a fait des menaces de mort, il m’a dit, je vais te tuer, je vais tuer ta fille. J’ai téléphoné à la police directement, ils m’ont dit de venir porter plainte. J’avais rendez-vous une semaine après. J’ai déposé plainte, et il n’y a pas eu de suites“, a-t-il déploré à notre micro.

Il y a eu un gros problème de justice

Des membres de la famille ont également déposé plainte afin d’éloigner les enfants de la relation compliquée qu’entretenait la maman avec son compagnon. Ça a été le cas de Cathy, la grand-mère paternelle. Nous l’avons contactée.

“En fait on a plus cru la maman en fin de compte que le papa, qui disait vrai: attention il y a danger. À un certain moment, il y a eu un gros problème de justice. Parce que nous, on a alerté la justice”, nous a-t-elle confié.

Son fils âgé de 22 ans, qui vient de perdre sa fille, est aujourd’hui anéanti.

Ce mercredi, la grande soeur de la petite Néva a été examinée dans un hôpital afin de constater si, elle aussi, a été victime de violences physiques. Les proches du père ont indiqué qu’il comptait se battre pour récupérer la garde de sa fille aînée.

Le parquet renvoie vers l’Aide à la jeunesse

Le parquet de Mons confirme avoir été avisé par la police des difficultés familiales en avril 2020. Le SAJ, le Service d’aide à la jeunesse, était en charge du dossier depuis lors.

“Le parquet rappelle que le décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui organise l’aide et la protection de la jeunesse prive les autorités judiciaires de tous les moyens d’action tant que le SAJ n’a pas décidé de clôturer son intervention”, a réagi le parquet de Mons.

L’Aide à la jeunesse affirme qu’elle n’était plus responsable

“Compte tenu des informations actuellement portées à la connaissance de l’administration, il n’y aurait pas de lien entre le décès de Néva et les éléments, d’une autre nature, qui ont fondé les investigations menées par le Service d’aide à la jeunesse (SAJ) de Mons entre avril et juillet 2020, à la suite d’un signalement par le parquet”, indique jeudi l’Aide à la jeunesse dans un communiqué.

“Dès lors que des services de première ligne avaient pris les relais nécessaires et que cette situation ne présentait pas d’éléments de danger pour l’enfant, le dossier a été clôturé. Le parquet en a été informé le 13 juillet 2020”, précise le SAJ.

Le SAJ n’était donc plus en charge de la situation de la situation de la petite fille.

“Aucun nouveau signalement n’a été communiqué au SAJ, ni par le parquet, ni par la famille, ni par aucun autre intervenant, depuis cette date. Dès lors que l’instruction est en cours, et dans le respect du secret professionnel, l’administration générale de l’aide à la jeunesse ne peut donner aucune information supplémentaire concernant la situation de la petite fille et de sa famille”, précise l’Aide à la jeunesse.

 

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