Belgique | Un pédophile traqué par le FBI et Europol devant le tribunal de Tournai

Lundi, les prévenus se sont multipliés à la barre du tribunal correctionnel de Tournai. Au milieu des dealers, en training baskets, et des ivrognes violents, il y avait là un jeune homme, beau chic beau genre, accompagné de son papa.
On se demandait ce qu’il faisait là mais quand son avocate a demandé le huis clos, on a compris que les faits qui lui étaient reprochés étaient graves.

Le père de famille, âgé de 33 ans, est poursuivi pour avoir téléchargé puis diffusé des images à caractère pédopornographiques.

«J’ai été influencé par quelqu’un, ce n’est pas une excuse. C’est malsain. Je suis papa d’un petit garçon et je ne peux pas concevoir qu’on fasse du mal à un enfant», raconte le jeune homme qui a beaucoup de mal a caché sa honte devant le tribunal.

Le prévenu avait envoyé une image via sa messagerie privée Facebook, le 22 novembre 2014.
Cette diffusion a mis en alerte les services de police européens et même le FBI. Il n’a fallu que quelques minutes aux as de l’informatique pour retracer l’adresse IP de celui qui avait envoyé les photos.

Cinq jours plus tard, la police belge frappait à sa porte. «Il s’est montré tout de suite collaborant avec les policiers, leur indiquant où se trouvaient les photos», note le procureur du Roi qui a requis une peine d’un an de prison, assortie d’un sursis probatoire.

Le ministère public estime qu’un suivi doit être fait compte tenu des rapports dressés par les psychiatres et psychologues.

Le prévenu, qui n’a aucun antécédent judiciaire, n’a pas été défini comme un pédophile actif.

«Il a compris la gravité des faits et il a stoppé ce qui était devenu une addiction chez lui», raconte son avocat, Me  Zoe Lucas, qui a plaidé ce sursis probatoire.

L’avocate prétend que son client s’est senti soulagé quand les policiers ont débarqué chez lui car il était tombé dans une spirale horrible.

Le prévenu sera jugé le 30 janvier.

Source : http://www.nordeclair.be