Belgique | Un coach musical condamné à 40 mois avec sursis pour agressions sexuelles et viols sur mineurs

Tom V., un trentenaire qui exerçait comme coach musical pour de jeunes acteurs, a été condamné par le tribunal de Gand pour attouchements et viols sur mineurs d’âge.

Illustration © thinkstock.

Le père d’une victime relate la manipulation de ce professeur d’école primaire:

“Je l’ai même défendu dans un courrier à la justice.

Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore qu’il avait violé mon propre fils aussi.

Sous mon propre toit”.

En tant que coach musical, Tom V., 36 ans, avait une expérience de plusieurs années dans la direction artistique de jeunes talents auprès de théâtres de Flandre orientale et dans des écoles de musique.

Il s’agissait d’une activité complémentaire pour cet enseignant d’une école primaire de Gand où il avait d’ailleurs été moniteur lors de plusieurs stages artistiques.

“Il a profité d’une manière abjecte de l’autorité qu’il avait sur les enfants”, s’indigne le père d’une des victimes qui sont désormais adultes.

L’enquête judiciaire a démontré comment le trentenaire a manipulé les deux adolescents et les a attirés dans des saunas, a dormi avec l’un d’eux et a convaincu ses victimes de se soumettre et de s’adonner à plusieurs pratiques sexuelles.

C’est l’incrédulité qui avait pourtant prédominé lorsque la première victime du professeur avait mis au jour les faits subis.

Au sein de l’association artistique dont faisait partie le trentenaire, personne ne pouvait imaginer que de tels propos soient vrais:

“Personne ne voyait Tom faire ce genre de choses”, explique le même père qui frémit à l’idée d’avoir noué à l’époque une véritable amitié avec le professeur de son fils.

“Il avait raconté à tout le monde que Joris (nom d’emprunt), qui l’accusait, avait plus de 16 ans, qu’il traversait une phase d’expérimentation de sa sexualité et qu’il n’avait certainement pas pris lui-même l’initiative de ces rapports sexuels”.

Sur le moment, tout le monde lui fait confiance et Jan également: il laisse son fils suivre des cours avec le coach musical.

“Il venait ici quasiment tous les jours.

Si nous allions en vacances ou avions une fête de famille, il était invité.

Nous étions assez proches pour faire tout cela ensemble”, regrette-t-il aujourd’hui.

Un an plus tard, “Joris” décide de faire valoir son traumatisme devant la justice et dénonce les abus sexuels dans une plainte à la police malgré le scepticisme d’une partie de son entourage.

Après l’enquête, Tom V. est finalement suspendu de ses fonctions.

Le doute envahit peu à peu certains parents.

“Une semaine après sa suspension, le jour de l’anniversaire de ma femme, mon fils Koen (nom d’emprunt) s’est livré à nous sur ce que Tom lui avait fait à lui également.

Mon monde s’est arrêté de tourner.

J’avais à la demande de Tom écrit une lettre de soutien pour lui que j’avais envoyée au juge.

J’y décrivais le comportement irréprochable de Tom dans la troupe de théâtre.

Mais il s’avérait qu’au même moment, alors que je lui accordais cette faveur, il était en train de violer mon enfant sous mon propre toit”.

La peine prononcée par la justice gantoise, à savoir 40 mois de prison intégralement avec sursis, n’apaise pas le père de la victime.

“Ce que nous voulons avant tout aujourd’hui, c’est que ce dangereux manipulateur soit démasqué.

Nous ne voulons que personne d’autre ne subisse ce que nos enfants et nous avons dû subir”, conclut le père au nom des parents des adolescents.

Source : 7 sur 7

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