Belfort | 18 mois de prison ferme pour des agressions sexuelles sur deux mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/09/2018
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Un homme a été condamné ce mercredi à Belfort à dix-huit mois de prison ferme pour des agressions sexuelles sur deux mineurs de 15 ans. Durant l’audience, qui s’était déroulée le 4 septembre, il avait constamment minimisé les faits.
Le tribunal correctionnel de Belfort a condamné mercredi un homme de 62 ans, à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis simple, suivi socio-judiciaire et obligation de soins pour des agressions sexuelles commises à l’encontre de deux mineurs de 15 ans, un jeune garçon et une jeune fille. Il devra verser des dommages-intérêts à ses victimes.
L’affaire avait été évoquée à l’audience du 4 septembre, présidée par Hélène Paüs.
Elle concerne des faits commis entre 2011 et 2015 dans le sud du Territoire de Belfort et de 2012 à 2014 en Suisse, qui ont d’abord fait l’objet de deux enquêtes et de deux procédures distinctes, l’une menée par la police suisse, l’autre par la gendarmerie de Delle.
Au cours de ces enquêtes, les deux enfants, qui ne se connaissaient pas, avaient fait état de gestes déplacés et d’attouchements commis à plusieurs reprises en l’absence de leurs parents qui connaissaient le prévenu.
C’est ce qu’a confirmé durant l’audience la seule victime présente, la jeune fille désormais majeure.
« Je les tripotais par jeu », a prétendu de son côté le prévenu, ami de la famille, minimisant constamment la nature réelle de ses gestes, multipliant les déclarations floues et contradictoires, affirmant qu’il n’avait pas « de goût particulier pour les très jeunes » et tentant même de discréditer ses accusateurs.
La jeune fille a toutefois affirmé à la barre que l’homme avait abusé d’elle à deux reprises quand elle avait 11 ans.
Elle a aussi indiqué qu’un jour, il lui avait fixé des menottes aux poignets, l’attachant ensuite à une poulie dans le garage.
Révélé lors de l’audience, cet épisode a provoqué les foudres de la présidente contre le prévenu, la victime ajoutant :
« Je n’étais pas du tout consentante.
Ce n’était pas du tout un jeu.
Je ne savais pas si je devais en parler, je me demandais si ça servirait à quelque chose, sauf à nuire à ma famille.
J’ai continué à vivre sans rien dire, mais je faisais des cauchemars et j’ai commencé à fumer du cannabis. »
Le procureur Frédéric Lutz avait ensuite requis exactement la peine qui a été prononcée hier puis Me Julien Robin avait appuyé sa défense sur la difficulté de prouver l’exactitude de faits aussi anciens, sur la fragilité des témoignages, l’absence d’expertises et les imprécisions contenues selon lui dans ce dossier.
Le prévenu a été relaxé pour la détention d’images pédopornographiques, la date des faits n’étant pas établie.
Nous n’indiquons pas le nom du prévenu pour ménager l’anonymat des victimes.
Source : Est Républicain
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