Boiry-Notre-Dame | L’agresseur sexuel chronique prend du sursis.

En août 2016, un retraité de 68 ans qui a acheté un mobile-home au camping de Boiry-Notre-Dame aborde sans préambule des hommes plus jeunes, et parfois très jeunes.

À la sortie de la douche, un garçon de 19 ans se voit mettre la main sur le short, vers son sexe.

Avec une question aussi explicite que crue lancée par cet homme aux cheveux gris, peu avenant, pour seule forme de prise de contact.

Surpris, le garçon ne répond rien et s’en va. Il déposera plainte.

«  C’est un peu agressif, suggère la présidente Hibon.

La drague, on y va doucement, on n’attaque pas directement la main au caleçon.  »

Quatre jours plus tard, un deuxième jeune, âgé de 16 ans se voit proposer à son tour des relations sexuelles, en des termes crus et avec insistance, gestes sur le pantalon et les fesses à l’appui.

«  Il est timide, et vous y revenez !  », tonne la substitut Ortuno.

Le prévenu a reconnu les faits.

Plus tôt dans le mois, un quadragénaire avait déjà été importuné de la sorte.

À la barre, il confirme, gêné.

Marié et divorcé deux fois, il veut désormais assouvir son attirance pour les hommes. Avec des jeunes majeurs, ce n’est pas interdit ; avec des mineurs, si.

Et dans les deux cas, les relations sexuelles doivent être consenties.

«  Vous ne retenez pas vos pulsions, vous êtes un agresseur sexuel potentiel, il faut vous soigner  »

prévient la représentante du parquet, qui requiert une peine de huit mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans, afin qu’il entreprenne une psychothérapie.

Me Beben, en défense, confirme que son client a un problème avec la sexualité, et qu’il doit accepter de se soigner. Mais il insiste :

«  Il a avoué, collaboré, il n’a absolument pas un profil psychopathique et a un comportement assez digne.

Il sait qu’il a fait mal aux victimes.  »

Le tribunal condamne le prévenu à six mois de prison avec sursis simple.

Son nom sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel et il devra indemniser les victimes, qui ont obtenu 500 et 200 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.

Source : La Voix du Nord

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