Beaumont-en-Cambresis | Condamné pour des agressions sexuelles sur sa petite-fille

P-M.D., 67 ans, était jugé pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille, mineure, entre le 1er janvier 2012 et le 11 septembre 2015 à Beaumont-en-Cambresis. Le tribunal l’a reconnu coupable et condamné à 5 ans d’emprisonnement dont 3 avec sursis.

Elle n’a que 11 ans au début de la prévention. Pendant plus de trois ans, la victime, que nous appellerons Nathalie, subit des attouchements et des atteintes sexuelles graves.

D’autant plus graves que l’auteur n’est autre que P-M.D., son grand-père. À plusieurs reprises, il lui pose les mains sur la poitrine, soulève son soutien-gorge, elle le repousse mais il revient chaque fois à la charge.

En 2013, il l’oblige à visionner un film porno qu’elle trouve «  dégueulasse  ».

Une autre fois, il se couche sur elle pour tenter de la pénétrer, l’embrasse sur la bouche, place un doigt dans sa culotte, lui touche le sexe…

Autant d’éléments qui incitent la fille du prévenu à déposer plainte. Le président Betermiez souligne que Nathalie a confirmé les faits pendant la confrontation.

À la barre, P-M.D. est pour le moins confus dans ses explications :

«  Je ne sais pas ce qui s’est passé dans ma tête… Je ne me souviens plus… Je crois qu’elle était déjà déshabillée… Je l’ai caressée, mis un doigt… Je me suis allongé sur elle, mon pantalon était baissé, je n’ai pas pu la pénétrer…  »

Risque de récidive

Selon les experts, P-M.D. est frustré, se posant presque comme la victime, son opération de la prostate porterait atteinte à son image virile. Le risque de récidive est réel, il est accessible à une sanction pénale.

Pour Me Alexianne Potelle, partie civile, ses réponses sont mensongères, il prend sa petite-fille comme son objet sexuel.

Elle réclame 8 000 € de préjudice moral. Pour sa part, la procureure Céline Meynet tire une phrase du dossier prononcée par la victime :

«  Après ce qu’il m’a fait, je ne devrais pas l’aimer, mais c’est mon grand-père  »,

elle requiert 5 ans d’emprisonnement dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve plus un mandat de dépôt.

En défense, le rôle de Me Jean-Marie Faugeroux n’est pas simple. Il indique que si la justice doit sanctionner, elle a également en charge l’apaisement, en vue d’une «  réconciliation  ».

En fin de compte, le tribunal condamne P-M.D. à 5 ans de prison, dont 3 assortis du sursis et mise à l’épreuve. Il ne doit plus contacter la victime à qui il devra verser 6 000 € de dommages et intérêts et sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Une peine susceptible d’aménagement s’il présente au juge de l’application des peines toutes les garanties requises, notamment celles destinées à prévenir la récidive.

Source : La Voix du Nord

Source(s):