Beaucé | Prison ferme pour le pédocriminel récidiviste qui a agressé sexuellement avec violence et contrainte une jeune fille de 11 ans

Seize mois de prison ferme pour agressions sexuelles sur une jeune fille de 11 ans

 (Photo d’illustration) – © Serghei Turcanu – Getty Images/iStockphoto

L’homme avait déjà été condamné en septembre 2018 pour agressions sexuelles sur sa propre fille, faits pour lesquels il a écopé de deux ans d’emprisonnement avec sursis.

Une affaire d’agressions sexuelles avec violence et contrainte était jugée au tribunal correctionnel de Rennes jeudi 13 février.

Le prévenu a écopé de seize mois de prison ferme.

Les faits surviennent entre le 1er novembre 2011 et le 30 juin 2012. Gérard (*) accueille chez lui, à Beaucé près de Fougères, Julie, une amie de sa fille, âgée de 11 ans au moment des faits.

Alors que les deux jeunes filles s’amusent ensemble, l’homme de 52 ans s’immisce dans le jeu des enfants et propose de « jouer au papa et à la maman ».

Il demande à sa fille de jouer le rôle de l’enfant, et à Julie celui de la maman. Il emmène sa fille dans sa chambre et ferme la porte à clé.

Il se retrouve alors seul avec sa jeune victime et l’emmène dans la chambre parentale, où il lui demande de se déshabiller. Cette dernière refuse. Il se charge de lui ôter ses vêtements et l’agresse sexuellement.

Les faits se reproduisent plusieurs fois durant 8 mois lorsque Julie vient jouer chez son amie, toujours selon le même mode opératoire.

La jeune fille évoque ces sévices avec sa mère et sa grand-mère, qui gardent le silence durant deux longues années de peur des rumeurs et difficultés pénales.

Lors d’un réveillon chez le prévenu en fin d’année 2013, la parole se libère. Julie évoque au détour d’une conversation le fait que Gérard a « voulu faire l’amour avec elle ».

« On est allé jouer au papa et à la maman, c’est un jeu » déclare l’enfant.

Ses révélations ont lieu en présence de sa tante, qui incite la jeune fille à se confier. Elle en parle également à la mère de la victime.

Un rendez-vous est pris avec le psychologue scolaire au retour des vacances de Noël, le 13 janvier 2014.

Dès le lendemain, une déposition est faite par le directeur d’établissement suite au rapport du psychologue. La jeune victime est par la suite entendue.

Elle explique que l’homme s’est déjà mis nu devant elle, et l’a agressée plusieurs fois durant l’année. Le suspect nie dans un premier temps les faits, puis avoue peu à peu avoir caressé la jeune fille. Il nie cependant tout acte de pénétration.

Son frère déclare lors de son audition que Gérard lui a confié « n’avoir pu se retenir ». Le psychiatre déclare que le prévenu est mal à l’aise lorsque l’on évoque sa sexualité. L’audition de sa fille confirme la version de Julie, même si elle est absente lors des sévices de son père.

L’homme présent au tribunal, jeudi 13 février, est confus. Il apparaît qu’il a été condamné le 27 septembre 2018 pour agressions sexuelles sur sa propre fille entre septembre 2011 à juillet 2014, faits pour lesquels il a écopé de deux ans d’emprisonnement avec sursis.

Gérard affirme dans un premier temps ne plus se souvenir de rien à cause d’une opération chirurgicale au crâne et des AVC. Face au rappel des faits de la juge, il commence à perdre ses moyens.

Il déclare dans un premier temps que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas arrivés.

Puis il reconnaît « seulement avoir caressé, embrassé Julie sur tout le corps ».

Finalement, il admet à la barre que Julie dit toute la vérité dans le dossier, revenant sur ses propres déclarations.
Juge d’application des peines

La victime, fragile, est absente le jour du procès. Elle est représentée par sa grande sœur, son père et son avocat.

Ce dernier déclare que :

« Rien dans le dossier ne permet de douter de la crédibilité de [Julie], qui a eu le courage de dire non ».

L’expertise psychologique révèle que la jeune fille n’a pas de connaissances sexuelles au moment des faits et aucune tendance à la fabulation.

L’avocat ajoute qu’elle « n’a pas varié un seul moment dans ses déclarations. Elle se souvient très bien, elle, des choses ».

Le prévenu est condamné à 36 mois d’emprisonnement dont 20 avec sursis. Il devra passer devant un juge d’application des peines afin de savoir s’il purgera les 16 mois ferme en prison.

Il devra en outre verser 8000 € à Julie et 6500 € à sa famille pour le préjudice subi. L’homme sera également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

(*) Les prénoms ont été changés.

 

Source : actu.fr

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