
Bayonne | Un grand-père prend 15 ans pour viols et agressions sexuelles sur mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 30/05/2025
- 11:29
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Mutique.
Comme depuis le début de son procès mardi 20 mai devant la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques au palais de justice de Pau, André P. 69 ans, ne dit mot.
Accusé de viols et agressions sexuelles sur huit enfants et adolescents, dont trois de ses petits-fils, le grand-père a écouté ce jeudi 22 mai les avocats des parties civiles exprimer le malheur des victimes.
Sans un regard pour les familles, les yeux sur ses chaussures, l’accusé porte physiquement le poids de sa responsabilité dans cette affaire qui s’est déroulée entre 2004 et 2022.
“Pourquoi je suis devenu ça ? Je ne peux pas vous répondre”, s’est-il borné à dire lors de son procès.
15 ans de prison
Après un délibéré ultrarapide de moins d’une heure, les magistrats ont condamné le retraité à 15 ans de réclusion.
Décision conforme au réquisitoire de l’avocate générale Amandine Boyer qui a dénoncé “un homme guidé par l’envie d’exprimer ses pulsions sexuelles sans limite”.
Un accusé de 1,80 mètre et de 130 kilos dont ” la grosse voix” résonne encore dans les mémoires cabossées des victimes regroupées avec leur peine sur les bancs du tribunal.
Outre ses petits-enfants, un neveu, un voisin, le fils d’un ami et un jeune rencontré dans les Landes, se sont constitués partie civile.
Les faits se sont déroulés pendant de longues années et dans un silence assourdissant au domicile d’André à Bayonne, lors des fêtes notamment, et sur la commune basque d’Ainhoa.
Ancien éducateur au club de rugby bayonnais de l’ASB, André s’est également livré à des actes sexuels lors d’un séjour dans un camping de Labenne, dans le département des Landes, où il occupait le poste de gardien.
Pour la défense d’André, “la décision semble juste et nous n’allons pas faire appel” a expliqué son avocat.
Me Laurent Bidart a, dans sa plaidoirie, souligné que dans notre monde “le diable n’existe pas”. Manière de rappeler que le comportement de son client peut s’expliquer par “sa jeunesse difficile avec une mère violente et méchante”.
D’un pas lourd, André a quitté la salle d’audience après l’énoncé du verdict pour rejoindre sa cellule.
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