Barjouville | Ce que l’on sait de la séquestration des deux adolescentes forcées à se prostituer dans un hôtel

Actualisation du 22 juin 2019

Ce que l’on sait de la séquestration des deux adolescentes forcées à se prostituer dans un hôtel à Barjouville

 

Repérées sur les réseaux sociaux, deux adolescentes de 15 ans, originaires du Maine-et-Loire, ont été la proie d’un couple et d’un homme de main, qui les ont obligées à se prostituer dans plusieurs départements, dont l’Eure-et-Loir et les Yvelines.

Deux fugueuses piégées sur Internet

Parmi les victimes de ce trio suspecté de proxénétisme, deux adolescentes de 15 ans qui ont fugué. Parties de leur domicile de Cholet (Maine-et-Loire), ces deux amies ont décidé de prendre des cours de self defense.

Durant leurs recherches sur les réseaux sociaux, elles sont contactées par une femme, qui leur donne rendez-vous le mardi 4 juin, à 8 heures, à Cholet.

Violée dans un camping

A bord d’une Renault Clio Estate, elles auraient été emmenées dans un chalet d’un camping de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire).

C’est dans cet établissement que l’une des jeunes filles aurait été violée par l’un des suspects, le conjoint de la femme, après avoir été forcée à consommer de l’alcool et à fumer de l’herbe de cannabis.

Elle saute par la fenêtre

Les trois suspects et les deux adolescentes auraient ensuite rejoint un appartement à Vihiers (Maine-et-Loire), le 5 juin, puis un hôtel à Rambouillet (Yvelines), le 6 juin.

Dans cet hôtel, les deux mineures auraient été contraintes à se prostituer. Les trois adultes soupçonnés, un couple sans enfant et un homme de main, les auraient violentées.

La fuite et la traque

Le 8 juin, les ravisseurs présumés et leurs victimes se sont retrouvés à l’hôtel Première Classe, à Barjouville (Eure-et-Loir), sur la rocade de Chartres.

Le procureur de la République, Rémi Coutin, explique :

« L’une des jeunes filles a profité d’un moment d’inattention pour sauter par la fenêtre de sa chambre située au rez-de-chaussée. Elle a rejoint un hôtel, L’Orée de Chartres, jouxtant le premier hôtel. La réceptionniste l’a trouvé apeurée, recroquevillée. Le couple, l’homme de main et la deuxième mineure ont quitté précipitamment leur chambre. »

Deux hommes ont été placés en détention provisoire et une femme a été placée sous contrôle judiciaire. Le trio a été interpellé mardi 18 juin 2019, à 18h30, sur le parking du magasin Lidl de la commune des Herbiers (Vendée).

Ces trois personnes sont soupçonnées d’être impliquées dans une affaire de viol, de séquestration, de violences et de prostitution dans plusieurs départements, dont l’Eure-et-Loir.

Trois suspects ont été arrêtés.

Arrêtés par le GIGN

Les gendarmes de la compagnie de Lucé ont récupéré les images de vidéo surveillance de l’hôtel et ont envoyé les photos des suspects au commissariat de Cholet. Les policiers leur communiquent alors les identités de ces personnes.

Le colonel Georges Pierrini, qui dirige le groupement de gendarmerie d’Eure-et-Loir, a mis trente hommes, principalement ceux de la compagnie de Lucé, pour les traquer :

« Ils ont vite été localisés. Le principal suspect étant potentiellement dangereux et armé, nous avons sollicité l’aide d’une antenne du GIGN à Nantes, qui les a interpellés aux Herbiers. »

Lors de l’interpellation, les gendarmes ont saisi trois armes, dont deux factices, du cannabis et des espèces.

La deuxième adolescente a été retrouvée par la police, dans la nuit du 8 au 9 juin, à Noyers, en périphérie de Cholet. Selon les premiers éléments de l’enquête, une femme de 23 ans, originaire de Cholet, aurait également été contrainte de se prostituer par le trio de suspects.

Les deux hommes déjà condamnés

Durant son audition, le conjoint, principal suspect, aurait contesté les faits. Cet homme de 20 ans, sans profession, a déjà été condamné plus de vingt-cinq fois, dont treize fois depuis 2013, notamment pour vol aggravé, trafic de stupéfiants, extorsion et port d’arme.

Il a été mis en examen pour viol en état de récidive légale, usage illicite de stupéfiants, usage de faux permis de conduire, proxénétisme aggravé, violence à l’encontre d’une victime pour l’empêcher de déposer plainte et violences aggravées.

La conjointe aurait partiellement reconnu son implication

Sa petite amie, 22 ans, agent hospitalier, aurait partiellement reconnu son implication, expliquant être sous l’emprise de son conjoint. Elle a été mise en examen pour proxénétisme aggravée. Son casier judiciaire est vierge.

L’homme de main, 21 ans, sans profession, aurait également contesté toute participation à ce qui s’apparente à un réseau de proxénétisme.

Il a été mis en examen pour proxénétisme aggravé. Il a déjà été condamné sept fois, depuis 2014, notamment pour trafic de stupéfiants, violences, vol et extorsion de fonds.

Mises en examen. Une information judiciaire a été ouverte afin de déterminer, notamment, la durée de cette affaire de proxénétisme, le nombre de clients et de victimes.

De Thierry Delaunay

Source : L’Écho Républicain


L’hôtel Première Classe de Barjouville aurait été le théâtre d’une affaire de séquestration, de viol et de prostitution, durant deux jours.

Le procureur de la République, Rémi Coutin, précise qu’une information judiciaire a été ouverte ce vendredi 14 juin 2019.

Une adolescente de 15 ans aurait dénoncé un couple

Il y a une semaine, le samedi 8 juin, vers 13 heures, une adolescente de 15 ans aurait fait irruption dans l’hôtel L’Orée de Chartres, à Barjouville. Ce que confirme la direction de cet établissement.

Elle aurait indiqué avoir été victime de viols et obligée de se prostituer, dans une chambre de l’hôtel voisin, Première Classe, à Barjouville.

Prise en charge par les sapeurs-pompiers, la jeune fille, originaire de Cholet (Maine-et-Loire), a été examinée par des médecins.

Les gendarmes de la compagnie de Lucé ont été chargés de l’enquête.

Elle aurait dénoncé un couple, rencontré le 5 juin, près d’Angers (Maine-et-Loire).

Elle aurait expliqué avoir été violée et forcée à se prostituer par ce couple, dans les départements d’Eure-et-Loir, à Barjouville, des Yvelines et du Maine-et-Loire.

Elle s’enfuit par la fenêtre

Le 8 juin, elle aurait profité d’un moment d’inattention de ses ravisseurs présumés pour s’échapper de l’hôtel, en sautant par la fenêtre.

Mardi, les gendarmes ont interpellé trois suspects : le couple dénoncé par la jeune fille, ainsi qu’un homme. Ils sont tous âgés d’une vingtaine d’années.

Ils ont été placés en garde à vue.

Source : L’Écho Républicain

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