Auxerre | Deux ans de prison ferme pour avoir brisé la vie de ses deux-belles filles de 3 et 4 ans

Condamné pour agression sexuelle incestueuse sur mineurs de moins de 15 ans

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Un Avallonnais était jugé, jeudi 12 décembre 2019, pour des faits d’agression sexuelle imposés à ses deux belles-filles de 3 et 4 ans. Il a été condamné à deux ans de prison ferme. D’après les dires de la plus grandes des deux petites filles, l’agression sexuelle s’est passée dans la chambre et en présence de “maman”.

Un Avallonnais de 32 ans était jugé, jeudi 12 décembre 2019, pour des faits d’agression sexuelle imposés à ses deux belles-filles âgées de 3 et 4 ans, qui avaient déjà subi des violences quelques mois auparavant.

Il a été condamné à de la prison ferme par le tribunal correctionnel d’Auxerre.

Le 5 février 2015, l’assistante familiale d’une petite fille de 4 ans fait un signalement aux gendarmes, après que l’enfant lui a rapporté, avec ses mots, des attouchements sexuels dont elle a été victime de la part de son beau-père, au moment de prendre son bain.

La fillette avait été placée, deux mois plus tôt, tout comme sa sœur et son frère, après la condamnation de leur mère et leur beau-père, pour violences habituelles sur mineurs de moins de 15 ans, commis à Avallon au cours de l’année 2014.

Cette révélation, la petite fille l’a faite au moment du bain, celui où elle avait l’habitude d’être douchée à une température anormalement froide, un traumatisme qui lui provoque systématiquement des crises d’angoisse.

D’après ses dires, l’agression sexuelle s’est passée dans la chambre et en présence de “maman”. La petite sœur, âgée de 3 ans en a aussi été victime.

Lors des auditions, les deux fillettes, qui ne se sont jamais concertées puisqu’elles sont placées dans deux familles différentes et qui ont été entendues séparément, sont formelles.

En octobre 2016, au moment où la mère biologique sort de prison, l’une des deux fillettes révèle qu’elle a été victime d’une agression sexuelle.

Le rapport du médecin qui a observé les deux fillettes est sans appel : elles présentent “les caractéristiques d’un traumatisme sexuel”, démontré par une “importante recherche de maternage”, “une hypersexualisation de leur comportement”, et “une tendance exhibitionniste”.

Par ailleurs, les psychologues ne remettent pas en doute la véracité de leurs propos en dépit de leur retard mental :

“Elles ne sont pas en capacité d’inventer des faits incestueux car leurs capacités intellectuelles sont inappropriées pour affabuler.”

À la barre, le prévenu est seul, sans avocat. Au cours de l’audience, il n’a de cesse de répéter qu’il est innocent. “Je ne les ai pas touchées au niveau du sexe.”

Peu convaincant, il est incapable d’expliquer ses contradictions face au tribunal. “Vos explications sont foireuses ! Arrêtez de mentir une bonne fois qu’on en sorte…”, s’agace le président Didier Ducoudray.

Malgré l’insistance de celui-ci pour obtenir des aveux, le prévenu reste droit dans ses bottes. “Je ne les ai pas touchées.”

Du côté de la partie civile, Me Marie-Anne Metzger, représentante du conseil départemental, administrateur ad hoc, a rappelé le traumatisme subi par les deux enfants, “qui auront des séquelles dans leur vie de jeune femme et tout au long de leur vie“.

Le procureur de la République Alice Yanez requiert une peine de deux ans de prison ferme avec un suivi socio-judiciaire de cinq ans (avec deux ans de prison supplémentaire en cas de non-respect).

“On a volé leur enfance et leur innocence à ces deux petites filles” a-t-elle ajouté.

“Ce que j’aimerais, c’est qu’il ne puisse plus faire de mal à aucun enfant.” dira L’une des deux fillettes victimes à l’avocate de la partie civile qui est venue la rencontrer quelques jours avant l’audience.

Le prévenu a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés ; il a été condamné à trois ans de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt.

À l’issue, il fera l’objet d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans comprenant une injonction de soins, l’obligation de chercher du travail, d’indemniser les victimes, l’interdiction de faire une activité bénévole ou professionnelle en contact avec des mineurs, l’interdiction de contact avec des mineurs en dehors de ses enfants (uniquement dans le cadre judiciaire).

 

Source : lyonne.fr

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