Aurillac | Jugé pour agression sexuelle sur sa fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 17/06/2018
- 00:00
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C’est une histoire glaçante, qui fut racontée jeudi 31 mai au tribunal d’Aurillac. Un père comparaissait pour agression sexuelle sur sa fille.
Une histoire de famille bien délicate était mise sur le devant de la scène jeudi dernier au tribunal d’Aurillac. Marcel*, 56 ans, vit avec son épouse à quelques kilomètres d’Aurillac.
Ils ont une fille, Françoise*. En 2015, elle est âgée de 14 ans. Ils rentrent d’un feu d’artifice, il est 00 h. L’épouse décide alors de monter se coucher. Le père et la fille restent sur le canapé pour regarder la télé.
« Comme s’il lui faisait l’amour »
Quelques minutes plus tard, la mère redescend et aurait assisté à une scène « surréaliste » : son mari serait dessus sa fille, allongé sur elle, comme s’il lui faisait l’amour. La fille parlera de caresses et il aurait introduit son sexe dans le sien. Par la suite, il aurait pris un couteau et menacé sa femme.
Quelques instants plus tard, il décide de mettre le feu à la maison, 7 départs de feu seront constatés.
Paniquées, les deux femmes se retrouvent dans la rue et sont prises en charge par une infirmière libérale qui se rendait chez un patient.
À la barre, Marcel doit s’expliquer. Pas facile d’en tirer des explications car il est placé sous curatelle et son avocate précisera : « qu’il ne peut pas bien s’exprimer. Il ne sait ni lire, ni écrire, il y a une déficience intellectuelle manifeste. »
Pour autant, le président du tribunal essaie d’obtenir des réponses : pourquoi avoir fait cela ? Avec ses mots à lui, le prévenu ne reconnaît pas la menace envers sa femme : « oui j’ai pris un couteau mais c’était dirigé contre moi. Quant à ma fille, il n’y a pas eu de pénétration, j’ai fait une bêtise, je n’étais pas bien, le boulot, tout ça. »
Son entourage est alors interrogé, notamment au niveau de son travail et de la famille. Il est décrit comme un homme réservé, immature, mais prêt à rendre des services à ses voisins. Une expertise est aussi diligentée : il est présenté comme un homme frustré, un manque de relation sexuelle dans le couple est aussi évoqué.
Sa fille est présente à l’audience mais ne souhaite pas s’exprimer. Sa mère en dira un peu plus. Elle demande : « qu’il soit puni pour ce qu’il a fait, c’est tout. »
Le procureur de la république demande : « un suivi socio-judiciare de 10 ans à la sortie du tribunal avec une obligation de soins et une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles). »
L’avocate du prévenu, quant à elle, explique : « il reconnaît l’agression sexuelle et les dégradations mais dès le départ, il nie avoir voulu menacer de mort son épouse. Il a matérialisé des excuses. Il a voulu en fini avec lui-même ce jour-là, et le fait de vouloir mettre le feu à la maison, en s’y trouvant à l’intérieur, le démonter bien. »
L’affaire a été mise en délibéré au 21 juin.
*Les prénoms ont été modifiés.
Source : actu.fr
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