Aurillac | 6 mois de prison pour détention d’image pédopornographique

Une sombre affaire d’images pédopornographiques était jugée jeudi 31 janvier 2019 en audience correctionnelle au tribunal d’Aurillac.

Une affaire jugée au tribunal d’Aurillac jeudi 31 janvier 2019. (©VDC)

Jules*, 55 ans, était donc convoqué à la barre du tribunal d’Aurillac pour répondre à des actes de détention d’images pédopornographiques (mettant donc en scène des mineurs).

Placé en garde à vue

Des faits qui ont éclatés à la suite de la déposition à la gendarmerie de Murat de son ex-compagne en septembre 2015. Elle est venue porter une clé USB où des images des mineurs nus ou en maillots de bain étaient stockées. Il est placé alors en garde à vue.

Une cassette de zoophilie retrouvée

Une perquisition est alors menée à son domicile.  » On y retrouve des vidéos pornographiques et même une cassette VHS de zoophilie » indique le président du tribunal.

A la barre, le prévenu reconnaît regarder des films pornographiques mais en aucun cas des images ou vidéos avec des mineurs.

« Des images enregistrées à mon insu »

Le président évoque alors le fait que des images pédopornographiques ont été retrouvées sur son ordinateur à la suite d’une expertise et appelle le prévenu à les voir lors de cette audience. Le prévenu indique alors :

« Je ne sais pas comment elles sont arrivées. Elles ont été enregistrées à mon insu à cause d’un virus, je suis nul en informatique. »

Et le président de poursuivre : « Pourtant en audition, vous avez avoué avoir des images pédopornographiques. »

« Oui, mais après trois nuits sans dormir, on ne se rend pas compte de ce que l’on dit » répond Jules.

Une relation avec une adolescente de 16 ans

Lors des débats, il indique avoir une attirance pour les femmes plus jeunes que lui. Le président évoque ainsi une relation qu’il a entretenue avec une jeune fille de 16 ans : « Nous sommes sortis ensemble pendant deux ans  et nous avons eu une relation sexuelle mais quand elle a eu 18 ans, pas avant. »

Le président en profite pour lire une partie du témoignage de la jeune fille qui parlera « de pénétration digitale dans son vagin alors qu’elle était âgée de 16 ans. » Jules nie ces accusations : « c’est faux, elle dit cela pour se venger. »

« C’était un prédateur »

Le président invoque alors un autre témoignage troublant. Celui du gérant du restaurant de la patinoire du Lioran où Jules avait l’habitude d’y aller :

« On dirait un prédateur, il venait voir les jeunes filles, faisait du patin avec eux, il les prenait par la main, par la taille. » Un témoignage réfuté par le prévenu : « C’est faux, je ne sais pas pourquoi il dit cela, il est drogué. »

A sa décharge, la mère de son ex-compagne témoigne indique le fait que sa fille a voulu se venger « et qu’elle était très jalouse ».

Des penchants pédophiliques

De son côté, le procureur de la république est persuadé des « penchants pédophiliques du prévenu, ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’expert qui le dit.

Il y a eu une reconstitution du disque dur de l’ordinateur pour retrouver la trace d’éventuelles images ou vidéos. On y trouve des photos mettant en scène des mineures nues mais elles ont été effacées ou téléchargées dans une navigation privée indique l’expertise. »

Et de rajouter : « On y retrouve également trace de mots à caractère sexuel dans les moteurs de recherche. Tout ceci est inquiétant, et je suis navré du manque de recul du prévenu à l’audience. »

12 mois de prison requis

Il requiert 12 mois de prison avec suris avec un suivi socio-judiciaire de trois ans avec injonction de soins et interdiction de rentrer en contact avec des mineurs ou d’exercer une activité en lien avec des mineurs. »

« C’est du jamais-vu »

Pour sa part, l’avocat de Jules s’étonne de la durée des auditions : « 12 heures d’audition pour 70 images pédopornographiques, c’est du jamais-vu. Dès le départ, on est sûr d’avoir le pervers du coin. Mais il y a de nombreux témoins qui sont interrogés et qui indiquent n’avoir jamais vu de gestes déplacés de la part de mon client.

Il regarde des films pornographiques et aime les femmes plus jeunes que lui, mais ce n’est pas illégal. »

Reconnu coupable d’avoir détenu des images pédopornographiques présentes dans la clé USB, il écope d’une peine de six mois de prison avec sursis et confiscation des scellés.

Source : actu.fr

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