Auray | Pascal Jollivet condamné pour corruption de mineurs et tentative d’agression sexuelle

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Pédocriminel En liberté

Plusieurs victimes révélées par l’enquête et une dizaine d’autres mineurs avaient été approchés
Un quinquagénaire, du pays d’Auray, était jugé ce lundi 27 mars au tribunal de Lorient pour corruption de mineurs et tentative d’agression sexuelle. Se faisant passer pour un ado, il entrait en contact avec des mineurs. Leurs échanges prenaient alors un tour sexualisé.

« Je me dégoûte.

Aujourd’hui j’ai tout arrêté, je n’ai plus ni portable ni internet »,

affirme le quinquagénaire.

L’homme qui, depuis la révélation des faits, a quitté Pluvigner, où il était pompier volontaire et encadrant du club de basket, est dorénavant installé à Landévant.

Il est également suspendu de son poste d’agent d’entretien en lycée.

À l’origine de tout ça, les parents d’un adolescent de 15 ans qui étaient tombés sur les échanges sur Messenger, entre leur fils et le quinquagénaire.

Des parents d’autant plus choqués qu’ils connaissaient ce dernier.

« Ce n’était pas un collègue, pas un ami mais un frère car, pendant 17 ans, on était ensemble, dans le même centre de secours »,

souligne le père de l’adolescent.

Au tribunal de Lorient où le quinquagénaire était jugé lundi 27 mars pour corruption de mineurs, tentative d’agression de mineur et détention d’images pédopornographiques, il est fait état de « plus de 1 500 SMS, entre eux », souligne l’avocat des parents, Alberto Hernandez.

Six autres victimes

Quand ils avaient porté plainte à la gendarmerie, le 17 janvier 2019, cela faisait des semaines que cela durait.

Six autres victimes ont été révélées par l’enquête et une dizaine d’autres mineurs avaient été approchés.

Le prévenu avait toujours le même mode opératoire. Il entrait en contact avec des mineurs qu’il avait pu côtoyer par le basket ou par des connaissances.

Il engageait la discussion sur Messenger, en se faisant passer pour un ado.

Très vite la conversation prenait un tour sexualisé, avec envoi de photos…

C’est dans ces conditions que le prévenu de 58 ans avait commencé ses échanges avec l’adolescent à l’origine de la révélation des faits, le 6 décembre 2018.

L’enquête avait révélé que cela faisait des années que le prévenu procédait de la sorte, en attestent, les plus de 6 000 SMS échangés avant, avec un autre mineur, sur qui il avait aussi tenté d’avoir un geste…

Addictif

Chez le quinquagénaire seront saisies plus de 2 200 images pédopornographiques et pornographiques et des centaines de vidéos.

Il avait aussi été établi qu’il consultait tous les jours des sites de cette teneur.

Pour autant, à la barre, il assure n’avoir aucune attirance particulière pour les jeunes garçons.

« J’ai commencé à aller en regarder un, puis deux, puis trois ;

c’était devenu addictif »,

dit-il, reconnaissant tous les faits reprochés.

Face à une « telle constance de délinquance sexuelle et de son ambiguïté envers les mineurs », le procureur adjoint demandait une peine avec une partie de prison ferme.

Tel a été le cas puisque le tribunal de Lorient a condamné Pascal Jollivet à trois ans de prison dont deux avec sursis et à un suivi socio-judiciaire de six ans avec obligation de soins, interdiction de rencontrer les victimes, d’entrer en contact avec les mineurs et de toute activité en lien avec eux.

Son inscription au fichier national des délinquants sexuels a été ordonnée. L’année de prison ferme sera exécutée sous surveillance électronique.

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