Auray | Agressions sexuelles sur des fillettes, cinq ans de prison ferme

Jugé pour agressions sexuelles sur des fillettes de 6 et 7 ans et détention d’images pédopornographiques, un quadragénaire d’Auray a été condamné, ce lundi, par le tribunal correctionnel de Lorient à cinq ans de prison ferme. Sa femme, elle, a été relaxée.

 

Illustration – © Cabinet [mûrisserie] Parent – Rachdi
« Elles ont eu une enfance volée », martèle l’avocate de deux des trois petites filles. Alors qu’elles avaient six et sept ans, elles avaient été victimes d’agressions sexuelles de la part d’un Alréen, un voisin.

En octobre 2016, l’une des petites filles s’était confiée à sa maman.

Elle lui avait raconté que quand elle allait jouer chez les voisins, le père de famille se livrait sur elles à des agressions sexuelles, alors qu’elles étaient aux toilettes et les prenait en photo.

Les révélations de la fillette avaient conduit à une perquisition au domicile des voisins.

Là, sept DVD contenant 234 vidéos à caractère pédopornographique et 63 autres sur l’ordinateur familial, représentant des centaines d’images d’enfants attachés, victimes de viols… avaient été découverts.

« Il s’est complu à les regarder », fustige la procureure, précisant qu’il les avait également partagées avec d’autres internautes.

L’épouse du quadragénaire, elle-même poursuivie pour ces détentions, avait reconnu, lors de l’enquête, que son mari aimait regarder ce type d’images « par curiosité ».

Quant aux agressions sexuelles, elle ne l’en sentait pas capable, car « il est gentil avec les enfants… ».

Pour sa part, le père de famille a contesté toutes photos des petites voisines tout comme les avoir touchées.

Quant aux DVD, il affirme les avoir trouvés dans un appartement qu’il avait déménagé et « avoir eu l’intention de les détruire ».

S’agissant de ceux trouvés sur son ordinateur portable, là encore, il soutient que ce n’est pas lui qui les a téléchargés.

« Il y avait beaucoup de monde à passer chez nous et à utiliser l’ordinateur… », avance-t-il.

Des allégations loin de convaincre la procureure, en raison de « la concordance des déclarations des petites filles ».

Elle n’a pas caché ses inquiétudes, pour l’avenir, « vu qu’il n’a pas évolué dans son positionnement depuis son incarcération, il y a plus de deux ans ».

S’agissant de sa femme, elle estimait qu’elle avait « couvert son mari ».

Pour autant, l’avocat de celle-ci soutenant qu’elle n’avait pas détenu, personnellement, d’image plaidait sa relaxe.

Il l’a obtenue.

Quant à son mari, il a été condamné à cinq ans de prison ferme, avec un suivi sociojudiciaire de cinq ans et à une peine d’inéligibilité de même durée.

Son maintien en détention a été ordonné ainsi que son inscription au fichier national des délinquants sexuels.

Il devra verser 16 000 € de dommages et intérêts aux victimes.

Source : Le Télégramme

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