Auneau | Stéphane Saura un gendarme faisant famille d’accueil, condamné à 3 ans de prison pour avoir agressé la jeune fille qui l’accueillait
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 31/05/2019
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Un gendarme condamné à trois ans de prison ferme pour des agressions sexuelles commises sur une adolescente
Un gendarme a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour des agressions sexuelles commises durant plusieurs années sur une adolescente, placée en famille d’accueil, à son domicile, de 2007 à 2011.
Le prévenu, Stéphane Saura, un gendarme de 50 ans, comparait libre. Il est jugé pour agressions sexuelles sur mineur.
La plaignante, aujourd’hui âgée de 26 ans, est venue seule pour affronter celui qu’elle désigne comme son « père de cœur ». Un « père de cœur » qui l’aurait agressée sexuellement, de 2007 à 2011, lorsqu’elle était mineure.
Elle arrive très jeune en famille d’accueil, au domicile du prévenu, en Eure-et-Loir. Rapidement, explique-t-elle, elle le considère comme un père de substitution.
En 2013, un autre enfant, un garçon, placé dans la même famille d’accueil, aurait affirmé à son éducateur avoir vu Stéphane Saura, quelques années plus tôt, pratiquer des attouchements sexuels à l’adolescente et se masturber devant elle, sur le canapé du salon. Une enquête est ouverte.
Alors âgée de 20 ans et enceinte de trois mois, la jeune femme porte plainte la même année. À la barre, elle explique, tremblante :
« Lorsque l’on m’a dit que quelqu’un avait vu ce qui m’est arrivé, j’ai eu honte. C’est pour ça que je n’en ai jamais parlé. Mais avec l’arrivée de ma fille, j’ai eu un déclic et j’ai déposé plainte. »
« Si tous les militaires sont comme vous, je suis inquiète pour notre pays »
En plus des attouchements, elle évoque deux rapports sexuels non consentis. Selon elle, le premier a eu lieu au domicile familial, entre 2007 et 2008.
Le deuxième se serait déroulé dans une voiture, près des étangs de Luisant, en 2013 :
« J’avais besoin de le voir pour résilier ma ligne téléphonique et en ouvrir une nouvelle. »
La version du gendarme diffère :
« Dans la voiture, il y a uniquement eu des attouchements consentis ! Elle ment. Elle attendait plus de moi. Elle voulait que l’on se revoit. »
Le juge l’interroge :
« Vous trouvez ça normal d’avoir ce genre de relation avec quelqu’un que vous considériez comme votre fille ? »
Il répond :
« Je n’aurais pas dû. »
La procureure de la République intervient :
« Si tous les militaires sont comme vous, je suis inquiète pour notre pays. »
Déjà condamné, en 2015, pour exhibition sexuelle, le prévenu affirme avoir suivi une thérapie.
Il est condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont trois ferme. Il est placé en détention et devra verser 8.000 € à la victime. Il lui est interdit d’exercer la profession de gendarme. Les juges ont également réclamé son inscription au fichier national des délinquants sexuels.
Source : lechorepublicain
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