Aumale | Le pédocriminel de 77 ans n’ira pas en prison

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel estime qu’il était en droit de toucher la fillette puisqu’il lui avait remis 25euros
Le 22 octobre dernier, une fillette de 9 ans qui séjournait chez son père à Aumale a été victime d’attouchements de la part d’un voisin et ami de celui-ci, un homme âgé de 77 ans et jusque-là totalement inconnu des services de justice.

Un homme de 77 ans a été condamné à 24 mois de prison par le tribunal de Dieppe pour des abus sur une fillette de 9 ans à Aumale (Seine-Maritime).

Qu’est ce qui a pu pousser cet homme à attirer la fillette dans un cabanon alors que le père et le grand-père de la fillette travaillaient à proximité ?

Après lui avoir remis 25 €, soi-disant pour ses étrennes, l’homme caresse les seins de la fillette d’abord sur ces vêtements puis sous ces derniers en tentant d’embrasser sa poitrine puis son cou.

Il aurait également demandé à l’enfant de poser sa main sur sa cuisse.

La jeune fille lui dit d’arrêter et va voir son père. Elle jette les billets à terre en disant que c’est de l’argent sale et commence à expliquer ce qu’il s’est passé. Le papa doute.

L’homme est un ami de sa famille en qui il avait toute confiance.

Le lendemain, voyant que la fillette est toujours aussi perturbée, il prévient la maman de cette dernière dont il est séparé et qui décide tout de suite de prévenir les gendarmes.

Le septuagénaire est interpellé. Et lors de sa première audition, il évoque les faits de manière elliptique avant de les reconnaître lors d’une deuxième audition.

Il confie même aux gendarmes avoir pris du plaisir à ce qu’il avait fait avant de prendre conscience de la gravité de son acte lorsque la fillette s’est rebellée.

L’homme est alors placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de revenir chez lui, son domicile étant proche de celui du père de la petite victime.

Mais à l’audience du mardi 21 février, son avocat, Me Fay du barreau d’Amiens, indique qu’il lui avait lui-même conseillé à son client de passer outre cette interdiction.

Après ces faits, mon client a été rejeté par une partie de sa famille et il lui était très difficile de rester chez son fils qui s’était engagé à l’accueillir.

Une justification qui n’est pas du goût de la représentante du Ministère Public.

L’avocat du papa de l’enfant souligne combien la vie de son client est bouleversée par cette affaire.

Elle oblige son client à envisager de déménager pour pouvoir continuer à accueillir sa fille. Il présente une demande indemnitaire de 50 000 €.

La maman de l’enfant se constitue partie civile au nom de l’enfant. Son avocate conteste l’altération du discernement évoquée par un expert psychiatre.

« Devant les gendarmes, il a indiqué qu’il estimait avoir payé pour le faire et donc qu’il était en droit de le faire… ».

Elle indique également que depuis les faits, la fillette présente une peur viscérale de la gent masculine. Elle sollicite 5 000 € de dommages et intérêts pour la jeune fille.

Pour la représentante du Parquet, si l’analyse psychiatrique ne peut être remise en cause, elle n’exonère pas le prévenu de sa responsabilité d’autant qu’elle le considère comme dangereux.

Elle requiert une peine de 24 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans portant obligation de soins psychologiques, interdiction de contact et de se présenter au domicile de l’enfant, interdiction d’exercer pendant 10 ans une activité en lien avec des mineurs.

C’est par ces mots que l’avocat du prévenu a entamé sa plaidoirie avant d’insister sur le fait qu’interdire à son client la possibilité de séjourner à Aumale signifierait la négation de 52 ans de vie commune avec sa femme.

« Écarter 77 ans de vie, c’est lui dire d’aller ailleurs, d’aller en Ehpad ».

Le tribunal de Dieppe suit les réquisitions du Parquet et prononce également l’inscription du prévenu au fichier des auteurs de violences et d’atteintes sexuelles (FIJAIS) ainsi qu’une inéligibilité de 5 ans.

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