Castres | 15 ans de réclusion pour la mort du petit Junior
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 17/06/2016
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Une fois de plus, à la barre, la mère du petit Junior, mort à l’âge de 18 mois, le 4 juillet 2010 à Castres et son compagnon, deux Réunionnais, ont clamé leur innocence.
Ils étaient accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur par un ascendant ou une personne ayant autorité. Selon les experts médicaux, le petit Junior présentait tous les symptômes de gestes violents de secouement. Les chutes, mises en avant par sa mère et le beau-père, ne pouvant expliquer les blessures relevées.
Mardi soir, au terme de leur procès qui a duré 3 jours, les deux accusés, qui comparaissaient libres devant la cour d’assises du Tarn à Albi, ont été reconnus coupables de la mort violente du petit Junior et condamnés tous deux à 15 ans de réclusion criminelle.
Ils ont été aussitôt conduits dans une maison d’arrêt. Les jurés et la cour ont retenu la coaction dans cette triste histoire car, à l’issue des débats, on ne savait toujours pas qui avait malmené l’enfant. Jusqu’à sa mort.
L’avocat général, Emmanuel Abentin, avait demandé 18 ans pour Xadèle Christophe-Victoire, âgée de 33 ans et 15 ans pour son compagnon, Anrifou Allaouimahamoud, âge de 28 ans.
Pour lui, ce dossier, caractérisé par :
«le prix de la vérité et le prix du mensonge, ne comporte aucun doute. Il y a eu une première alerte à Saint-Paul de la Réunion lorsqu’il avait 1 an avec des séquelles de fractures. Le dossier a été classé sans suite. L’autopsie pratiquée en juillet 2010, a relevé 7 fractures de côtes récentes, 5 anciennes, des ecchymoses au cou et un hématome au cerveau. Les stigmates de l’enfant battu».
En défense, Mes Guillaume Gosset, pour la mère et Éric Soulans, pour son compagnon, ont tout tenté pour gommer les certitudes de l’accusation.
«Comment peut-on être si affirmatif alors que les médecins ont des avis différents. Personne ne peut affirmer que l’enfant a été secoué, le 4 juillet. C’est une hypothèse, c’est tout et non la preuve parfaite de la culpabilité», lance Me Gosset.
Son confrère parle de «hargne accusatrice alors que la vérité ne s’impose pas ! On reste dans le trouble sur les circonstances du décès. Il a fait 2 chutes le 14 janvier et le 16 juin avec des complications comportementales et un hématome qui se constitue lentement. Voilà ce qui a pu se passer pour cet enfant fragile et épileptique».
Mais les jurés et la cour n’ont pas retenu cette version des faits.
Source : http://www.ladepeche.fr/
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