Argentine | Le pape accusé d’avoir protégé des prêtres soupçonnés d’actes pédophiles en Argentine et en Italie
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- 19/06/2017
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Le scandale provoqué par la révélation des viols subis par des dizaines d’enfants sourds et muets dans un institut religieux d’Argentine éclabousse jusqu’au pape François.
Le pape François a-t-il ignoré plusieurs alertes sur la présence, dans un institut pour enfants sourds-muets en Argentine – son pays d’origine –, de prêtres qui avaient été accusés de pédophilie lorsqu’ils officiaient pour le même institut en Italie ?
C’est ce qu’affirment des avocats représentant des enfants qui disent avoir été victimes d’agressions sexuelles dans l’institut catholique Provolo de Mendoza, au pied de la cordillère des Andes, à 980 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires.
Selon Carlos Lombardi, conseiller de la Fédération des survivants des abus sexuels ecclésiastiques, le réseau L’Abuso, une association de victimes de pédophilie, avait fourni dès 2014 – quelques mois après l’élection au Vatican du pontife argentin Jorge Mario Bergoglio, le 13 mars 2013 – une liste de quinze prêtres qui auraient quitté l’institut Provolo de Vérone (Italie), la maison mère de l’établissement de Mendoza, après avoir été impliqués dans des scandales d’agressions sexuelles.
Parmi eux, Nicola Corradi, transféré en Argentine en 1984 à l’institut Provolo de La Plata (capitale de la province de Buenos Aires) avant de diriger celui de Mendoza à partir de 1996.
Deux prêtres, une religieuse et trois employés arrêtés
Ce même Nicola Corradi, 82 ans aujourd’hui, a été arrêté en novembre 2016 et assigné à résidence en raison de son âge. Il est accusé d’agressions sexuelles contre des mineurs sourds-muets en pension à l’institut de Mendoza.
En même temps que lui ont été arrêtés le prêtre Horacio Corbacho (56 ans) et trois employés de l’établissement, Jorge Bordon, assistant des prêtres, José Luis Ojeda, lui aussi sourd-muet, et le jardinier Armando Gomez. Le 5 mai, une religieuse japonaise, Kosaka Kumiko, a aussi été arrêtée pour complicité.
L’avocat Carlos Lombardi juge « impossible que le pape n’ait pas eu d’informations concernant Nicola Corradi, ou qu’il n’ait pas demandé ses antécédents ». Sergio Salinas, un autre avocat…
Source : lemonde.fr
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