Argentan | En prison pour viol, violences et détention d’images pédopornographiques, le détenu possédait des images pédopornographiques de sa cellule

Il indique avoir utilisé ces images pour faire ressortir sa fibre paternelle étant donné qu’il avait le souhait de devenir papa” 

Illustration © DUGNE Rémi

Libérable en août 2021, le prévenu présente un risque avéré de récidive s’il n’est pas strictement encadré et suivi. Toutefois, après en avoir délibéré, le tribunal ordonne la relaxe du prévenu au motif que le caractère pornographique des dessins n’est pas avéré.

Ce mardi 2 juin 2020, un homme de 45 ans comparaissait devant le tribunal judiciaire d’Argentan. Il lui était reproché d’avoir détenu en prison des images de mineurs présentant un caractère pornographique.

Début janvier 2020, au centre de détention d’Argentan, un homme de 45 ans est surpris dans sa cellule avec des images pornographiques accrochées aux murs. Sur plusieurs d’entre elles, figurent des dessins de mineurs, dans des positions suggestives.

Après perquisition, le mis en cause, fort de trente-trois mentions sur son casier judiciaire dont six pour des infractions sexuelles, plaide pour « l’erreur d’appréciation ».

Un argument peu convaincant pour les magistrats d’autant que le prévenu a déjà été condamné pour des faits similaires.

Mardi 2 juin au tribunal judiciaire d’Argentan, la présidente lui fait remarquer :

« Ce n’est pas commun, les personnes qui multiplient les condamnations à caractère sexuel ».

Par visioconférence, le quadragénaire lui répond laconiquement :

« Ce n’est pas de chance. J’ai été piégé à plusieurs reprises ».

Libérable en août 2021, le prévenu présente un risque avéré de récidive s’il n’est pas strictement encadré et suivi. Et c’est là tout l’enjeu de ce dossier, mis en lumière par le procureur de la République qui fait part de ses inquiétudes.

« Monsieur est écroué depuis février 2015 pour viol, violences et détention d’images pédopornographiques, explique le ministère public qui ne se montre guère convaincu par les explications fournies. Il indique avoir utilisé ces images pour faire ressortir sa fibre paternelle étant donné qu’il avait le souhait de devenir papa. Mais cette possession est le moyen de contempler des mineurs dans un contexte pornographique explicite. »

Un an de prison ferme avec mandat de dépôt et confiscation des scellés est requis.

Toutefois, après en avoir délibéré, le tribunal ordonne la relaxe du prévenu au motif que le caractère pornographique des dessins n’est pas avéré.

 

Source : ouest-france.fr

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