Suisse | Une fillette abusée par un camarade dans un foyer

Une enfant a été contrainte à un rapport par un garçon de 12 ans, sexuellement troublé. La maman de la victime attaque le foyer et la protection des mineurs.

Le Service de protection des mineurs. (Photo: DR)

Une fillette de 10 ans, souffrant d’un retard mental «léger à modéré», a été forcée d’entretenir un rapport intime dans un foyer genevois. Son agresseur ? Un jeune de 12 ans, reconnu coupable de contrainte sexuelle par le Tribunal des mineurs, révèle la «Tribune de Genève».

La mère de la victime, une irakienne de 44 ans, a porté plainte contre trois éducateurs du foyer genevois, et deux membres du Service de protection des mineurs (SPMI). Selon elle, les précautions nécessaires n’ont pas été prises pour empêcher le garçon de nuire.

La mère avait accepté de renoncer à la garde de sa fille et de la placer en foyer, comme suggéré par les services sociaux, parce qu’elle n’était pas assez présente et cadrante. Elle enchaînait notamment un travail à 100% et des ménages le soir.

«Ils m’ont assuré que les éducateurs seraient pour elle une aide précieuse, notamment au niveau scolaire», a confié la quadragénaire à la «Tribune de Genève».

Il regardait du porno sur l’ordi du foyer

Sa fille, abusée en janvier 2016, a été hospitalisée plus d’un mois aux HUG, souffrant de graves angoisses liées à l’événement.

La mère se dit choquée du fait que les dysfonctionnements du jeune étaient connus de tous.

Il avait déjà mis la pression à des fillettes, regardait des films porno, parfois sur l’ordinateur du foyer.

Un éducateur, entre autre, admis avoir détecté, avec son équipe, un comportement sexuel troublé chez le jeune mis en cause.

«Il a dû être constamment soumis à des pulsions (…) lorsqu’un jeune sortait de la douche par exemple. Ce devait être une torture pour lui et je pense que le foyer est totalement inadéquat pour lui.»

Pourtant, la plainte de la maman contre les membres du foyer et du SPMI a été classée par le premier procureur Stéphane Grodecki.

Le magistrat estime qu’on ne pouvait pas prévoir que de tels faits se produisent. Idem quand, quelques mois après le viol de la petite, un autre garçon s’en est pris sexuellement à deux petites filles de 8 et 11 ans.

Selon le procureur, ces actes sont imprévisibles et ne peuvent êtres imputés aux employés du foyer et du SPMI.

La mère de la victime et son avocat ont recouru contre son ordonnance de non-entrée en matière.

Source : 20 minutes

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