Antibes | 18 mois de prison ferme pour le retraité qui détenait des images pédopornos

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Sa partenaire de 84 ans avait pour fantasme de le voir faire des choses avec des ados
C’est par l’intermédiaire d’un signalement de l’Office Mineurs de la police judiciaire à Nanterre qu’un Cannois résidant à Antibes a été interpellé le 7 décembre 2023.

Il détenait des centaines d’images et vidéos à caractère pédopornographique.

Localisé grâce à son adresse IP, le domicile de Jean-Luc M., un Cannois de 66 ans, a été perquisitionné.

Sur divers supports informatiques, les enquêteurs ont découvert 345 images et vidéos, la plupart à caractère pédopornographique impliquant des adultes pratiquant des violences sexuelles infligées à de très jeunes enfants, voire à des bébés âgés de quelques mois.

Des messieurs Tout-le-monde

Ces actes odieux se retrouvent en vidéos ou images sur des réseaux dont le trafic est surveillé par les services. Surveillance qui donne régulièrement lieu a des vagues d’interpellations sur tout le territoire national, comme le 17 novembre 2023 où 48 personnes, soupçonnées d’avoir consulté « des contenus violents », ont été arrêtées.

Des « messieurs Tout-le-monde » âgés de 26 à 79 ans, sans profil, comme ce retraité, en pull et jean, le crâne un peu dégarni qui était présenté ce lundi devant le tribunal judiciaire de Grasse.

L’homme, arrêté lors d’un deuxième coup de filet en décembre 2023, dit avoir agi sur l’insistance :

« De sa partenaire de jeux sexuels, qui aurait eu comme fantasme ultime de le voir faire des choses avec des ados ! »

Ces deux accros à la sexualité débridée fréquentent les clubs libertins et un trio qu’ils nomment « la famille » où une mère entraînerait ses enfants dans ces jeux interdits !

Délires ou réalité, le fait est que le prévenu s’est démené pour satisfaire aux désirs érotiques de sa compagne dont on apprend qu’elle est âgée de 84 ans.

« C’est par une sorte de jeu de rôles que j’ai cherché le support qui correspond à ses exigences, mais en aucun cas il ne s’agit de moi sur les vidéos qui montre un sexe masculin. »

Divorcé et père de famille, le prévenu a un casier vierge et affirme en boucle :

« Tout ça c’est du virtuel ».

Il a été footballeur professionnel et directeur de filiale dans sa vie professionnelle.

Danger criminogène

Pour le procureur, Jean-Luc M. présente :

« Un danger criminogène, dans une vie très cloisonnée pour couvrir une activité criminelle où c’est le commerce d’enfants en train de se faire violer qui domine ».

Il requiert trente mois de prison ferme.

À la défense, Me Christelle Valdajos-Sarti s’étonne de ne pas voir « la dame » dans le box avec son client.

Le rapport d’expert au contraire « ne mentionne aucun état de dangerosité. Ce n’est pas un prédateur sexuel ».

Dans son délibéré, le tribunal condamne Jean-Luc M. à dix-huit mois de prison avec maintien en détention assorti d’un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans avec obligation de soins et interdiction de toute activité en relation avec des mineurs.

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