Anneke Lucas, violée et torturée par des chefs d’états européens et membres de familles royales (partie 2)
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 27/12/2016
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Pour ceux qui n’ont pas lu la première partie, je vous invite à la découvrir d’abord.
Dans ce témoignage initialement paru sur le cite Global Citizen, Anneke Lucas donne plus de détails que dans sa vidéo.
Il faut d’ailleurs avoir le cœur bien accroché pour lire son témoignage jusqu’au bout.
On y apprend entre autre que, lors de son calvaire, elle est “tombée sur des V.I.P., des chefs d’états européens et même un membre de la famille royale.”
Je remercie au passage tous les blogs indépendants spécialisés dans le sujet de la pédocriminalité.
Ils ne sont pas nombreux mais font un travail difficile et remarquable.
Je pense notamment à Donde Vamos, Pédopolis ainsi que le très bon site MK-Polis qui a traduit ce témoignage.
Saluons également le courage exceptionnel de cette femme qui, malgré les traumatismes sévères et les sévices répétés qu’on lui a fait subir, a réussi à se reconstruire et à aller de l’avant.
En réponse à ce témoignage, certains internautes se sont demandés pourquoi Anneke ne nomme aucun de ses bourreaux.
Les raisons sont simples et elle l’explique elle-même sur Facebook: elle craint pour sa vie.
Les faits sont prescrits et certains de ses violeurs sont probablement morts mais le réseau est toujours actif et dispose d’hommes de mains pour faire taire les récalcitrants.
Certains en ont déjà fait les frais apparemment.
Dans le monde de la prédocriminalité de l’élite, le silence est d’or.
Souhaitons qu’un jour ce silence vole en éclat une fois pour toute et ces abominables réseaux.
Témoignage complet de Anneke Lukas
Quand j’étais une petite fille dans ma Belgique natale, j’ai été mise au travail en tant qu’esclave sexuelle.
Ma mère me vendait et me conduisait partout où on l’appelait.
Le patron de ce réseau était un ministre Belge et les clients étaient des membres de l’élite.
J’ai reconnu des gens de la télévision, leurs visages étaient familiers pour la masse, tandis que j’étais confrontée au côté obscur de leur dépendance au pouvoir – le côté dont personne ne pense qu’il existe –
Je suis tombée sur des V.I.P., des chefs d’états européens et même un membre de la famille royale.
Vers mon sixième anniversaire, en 1969, j’ai été emmenée pour la première fois dans une orgie, cela se passait dans un château.
J’ai été utilisée pour un spectacle de S.M., j’étais enchaînée avec un collier de chien en fer et on me faisait manger des excréments humains.
J’ai ensuite été laissée là, comme un objet brisé, je me sentais tellement humiliée.
Je devais faire quelque chose pour sauver mon âme, où bien – j’en étais certaine – je me serais flétrie pour finir par mourir.
Je me suis levée et je me suis mise à regarder cette foule bizarre d’aristocrates habillés comme des hippies, se balançant sur de la musique en ayant différents niveaux d’interactions sexuelles, occupés à se fournir les petites pilules et les joints pré-roulés proposés sur des plateaux d’argent par de sobres serveurs.
Je tremblais de peur, mais mon corps se redressait et se calmait ; et j’entendais ma voix comme si elle n’était pas la mienne, réprimandant les adultes, leur disant que c’était mauvais, que j’allais parler d’eux et qu’ils iraient tous en prison…
La musique spatiale fusait dans l’air et la plupart des gens étaient trop perchés pour me remarquer.
Un homme vêtu d’un costume d’affaire a attiré mon attention.
Il avait l’air effrayé mais il a soutenu mon regard pendant un bref instant et a semblé avoir de la considération pour moi.
Puis il est parti, je ne l’ai plus jamais revu dans le réseau, mais des années plus tard je l’ai aperçu à la télévision, il est devenu un éminent politicien belge.
J’ai été amenée dans une cave.
J’étais certaine que j’allais y être tuée, mais on m’a montré le corps frais d’une jeune victime.
Je devais garder le silence.
Pendant la semaine j’allais à l’école.
J’étais une fille timide avec peu d’amis.
Je me souviens une fois, en deuxième année, avoir pris conscience du changement énergétique dans la salle et réalisé que tous les yeux étaient braqués sur moi.
Le professeur m’avait appelé et j’étais trop “space out” (dans la lune) pour l’entendre.
Il me demandait si j’avais la réponse à sa question et je me suis assise dans un silence embarrassant pendant que toute la classe riait.
J’étais non existante à l’école, mais aussi à la maison, personne ne se souciait de moi.
Je recevais plus d’attention par le réseau.
Cela était bon de se sentir considérer comme le parfait objet, beau et sensuel, par des hommes puissants.
C’était le seul point positif de ma vie, et je m’y raccrochais comme à mon seul radeau pour éviter de me noyer dans une mer de honte et de dégoût.
Après 4 années de survie dans le réseau, à l’âge de 10 ans, un nouvel invité a amené son fils de 20 ans, grand, fringant blond aux yeux bleus.
Il s’avança vers moi, j’ai souri et il m’a appelé “petite putain”.
Pour la première fois depuis quatre ans, la première fois que j’avais été amenée à une orgie, j’ai de nouveau exprimé mes vrais sentiments.
J’étais furieuse !
“Tu crois que j’aime ça ?!”…
Cette interaction a été le début de l’année la plus intense de ma vie, durant laquelle je me sentirais plus que jamais aimée, regardée et comprise, et plus que jamais abusée par ce même jeune homme.
Un an plus tard, je n’étais plus d’aucune utilité au réseau et devais être tuée.
Quand ma torture commença, ce jeune homme resta debout en riant.
C’était la troisième fois que mon corps fut rempli par une force surnaturelle.
La féroce fierté a redressé mon corps.
Une cigarette allumée a été éteinte sur mon avant-bras.
Mon corps énergétique s’accrocha au sien par pure défiance.
La pensée “Je n’ai pas besoin de toi !” était devenue moi, et tout ce que je voyais était l’énergie derrière l’océan trouble du bleu de ses yeux, et l’amour malgré toute la douleur qu’il m’avait infligé.
On m’a mené dans une petite pièce et on m’a attaché sur un bloc de boucher.
L’homme qui me torturait était l’un des accusés de la célèbre affaire Dutroux, qui lorsqu’elle a éclaté dans les journaux en 1996, a failli faire sauter le réseau pédophile Belge.
Mais 8 ans plus tard, seul Marc Dutroux a été condamné à perpétuité.
J’aurais dû mourir ce soir de 1974, sur ce bloc de boucher ; mais ma vie a été sauvée à la dernière minute.
Alors que j’étais torturée, le jeune homme avait négocié avec le politicien responsable du réseau.
Ils ont fait une affaire : il travaillerait pour lui, étendrait ses services en échange de ma vie.
Cette bonne action a fini par lui coûter sa propre vie.
Dans ce milieu, toute faille d’humanité est une faiblesse mortelle.
Ma vie a donc été épargnée et on m’a dit de rester silencieuse pour toujours.
Il m’a fallu 40 ans avant que je puisse parler.
En 1988, alors que j’avais 25 ans, je me promenais dans le centre-ville de Los Angeles, près de Skid Row.
C’est alors que j’ai eu un relent de fèces humaines dans les narines : j’étais submergée par le souvenir de l’humiliation extrême dont j’ai souffert étant enfant.
Ma pensée immédiate a été “Si c’est vrai, je vais me tuer.”
Je m’identifiais trop à l’expérience et la honte était trop accablante.
Je n’étais pas encore prête et j’ai repoussé cette mémoire dans mon subconscient.
Il m’a fallu plusieurs années de plus, beaucoup d’heures de thérapie, pour pouvoir partager cette mémoire avec une personne sûre.
Je partage ici publiquement cette expérience pour la première fois, ayant finalement atteint un stade de ma guérison où j’ai accès une fois de plus à la force qui est passée à travers moi lors des moments de clarté dans le réseau.
Je crois aussi que le monde est plus que jamais prêt à affronter ses ténèbres.
Nous devons le faire si nous voulons survivre en tant qu’espèce.
Tous les survivants d’inceste, d’abus sexuels, de trafic sexuel, ont ma force.
Bien que je souffre d’un ESPT (stress post-traumatique) et qu’il m’arrive de souffrir de nausées à chaque fois que j’entends un certain type de musique planante, je suis devenue suffisamment consciente des déclencheurs afin qu’ils ne contrôlent plus ma vie quotidienne.
Il faut tellement d’énergie pour survivre, non seulement à la violence physique, mais aussi pour endurer les conséquences psychologiques des abus – pour porter cette honte.
Juste survivre à sa vie quotidienne tout en essayant de guérir des abus sexuels de l’enfance demande mille fois plus de force que pour quelqu’un qui n’a qu’à poursuivre une carrière réussie.
Et la société valorise la personne de carrière au détriment du survivant.
Les adeptes du pouvoir, les leaders mondiaux et les politiciens corrompus qui abusent des enfant sont eux-mêmes comme des enfants qui n’ont jamais grandi, poussés au pouvoir pour éviter de ressentir l’humiliation de la maltraitance, cherchant inconsciemment à se venger d’une blessure en recyclant l’abus.
Ils n’ont pas le courage de guérir.
Ceux d’entre-nous qui ont subi des abus sexuels, l’inceste ou le trafic sexuel, nous avons besoin d’apprendre à exploiter notre force de survie en notre propre nom.
Ceci afin que nous puissions guérir notre égo endommagé et canaliser cette force pour ouvrir la voie vers un avenir où les anciennes victimes vaincront par l’amour, la compréhension et la compassion pour tous.
Source : fawkes-news.com
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