Andilly | Un animateur de 37 ans condamné à 8 mois de prison avec sursis pour avoir embrassé une fillette de 4 ans dans les toilettes

Un animateur condamné à huit mois avec sursis pour avoir embrassé sur la bouche une fillette de 4 ans

Ouest France Illustration

Un ancien animateur de centre de loisirs a été condamné à 8 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise), lundi 9 mars, pour atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Il était poursuivi pour avoir embrassé une petite fille de 4 ans et demi sur la bouche, en juin 2019.

Un ancien animateur du centre de loisirs d’Andilly (Val-d’Oise) a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, interdiction de travailler avec des mineurs pendant dix ans et obligations de soins.

L’homme de 37 ans était jugé lundi 9 mars par le tribunal correctionnel de Pontoise pour atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Il avait embrassé sur la bouche une petite fillette de 4 ans et demi le 5 juin 2019, dans les toilettes de l’école.

Le prévenu travaillait depuis environ dix ans dans l’établissement, comme animateur du centre de loisirs. C’est la petite fille qui a raconté à son Atsem ce qui s’était passé dans les toilettes. La direction de l’établissement avait alors été alertée et avait signalé les faits au procureur. Ce dernier avait ouvert une enquête.

Inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles

Au tribunal, le prévenu a adressé ses excuses à la famille de la fillette, relate le quotidien francilien. Le trentenaire a expliqué qu’il n’avait jamais eu de problèmes avec les enfants et ne s’explique pas son geste. Concernant la petite fille embrassée, il avoue cependant une relation spéciale :

« J’étais un peu attaché à elle, plus qu’à d’autres ».

Des photos d’enfants nus, de sites naturistes et des recherches de sites pouvant être pédopornographiques ont été découvertes sur ses appareils. Mais le prévenu a été relaxé pour ces faits.

En plus de ses différentes condamnations, l’ancien animateur sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Source : ouest-france

 

Mise à jour du 22 Mars 2020 :

Des parents d’élèves indignés d’avoir appris la condamnation d’un animateur par la presse

Photo Marc Chaumeil

A Andilly (Val-d-Oise), la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre.

Les faits se sont déroulés en juin. Mais l’affaire n’est remontée aux oreilles des parents d’élèves que mercredi.

«Nous avons appris la nouvelle grâce à l’article du Parisien qui relatait le procès. On parle quand même d’atteinte sexuelle sur une enfant et cette information nous a été cachée pendant neuf mois»,

s’indigne Agathe, mère d’une élève de maternelle Charles-Perrault. L’information est rapidement relayée sur les réseaux sociaux et tous les parents ne tardent pas à être informés du jugement.

«Une cellule psychologique aurait dû être mise en place»

Animateur du centre de loisirs d’Andilly, l’homme de 37 ans s’occupait des enfants sur le temps périscolaire de l’école maternelle. Le 5 juin, la petite fille avait confié à son assistante d’enseignement (Atsem) que l’animateur, venu l’aider aux toilettes, l’avait embrassée sur la bouche.

Informée de la situation, la directrice de l’établissement avait aussitôt alerté le procureur et le maire de la commune, Daniel Fargeot. Contacté par téléphone, ce dernier indique l’avoir reçu dans son bureau :

«Il a avoué les faits, après les avoir niés dans un premier temps. Je l’ai immédiatement suspendu compte tenu de la gravité de la situation.»

L’animateur démissionne de lui-même le 7 juin. Lundi, à la barre du tribunal correctionnel de Pontoise, il a assuré ne pas être attiré par les enfants, mais admis «s’être attaché» à l’écolière «plus qu’à d’autres», selon les informations du Parisien.

«J’éprouve de la colère, c’est quand même quelqu’un qui a exercé pendant dix ans au sein de l’école. Il a pu avoir des comportements similaires avec d’autres enfants»,

s’indigne Agathe.

«Une cellule psychologique aurait dû être mise en place. Les enfants ont une mémoire sélective, neuf mois après les faits c’est difficile d’obtenir des informations sans les braquer»,

renchérit une autre mère qui a souhaité rester anonyme.

«Nous étions soumis au secret de l’instruction»

En quête de réponses, plusieurs mères d’élèves se sont rendues à la mairie d’Andilly, mercredi soir, pour assister à une réunion qui rassemblait les délégués des parents d’élèves.

«On nous a rappelé que nous avions élu des représentants. Nous avons été mises à la porte, alors même que cette histoire concerne nos enfants»,

déplore Mélanie, qui a dû se contenter d’un message récapitulatif de l’un des délégués.

Jeudi matin, Daniel Fargeot était présent devant l’école Charles-Perrault pour répondre aux nombreuses questions.

«Les parents d’élèves n’ont pas été informés plus tôt parce que je n’étais pas habilité à le faire, a indiqué le maire de la commune d’Andilly à Libération. La brigade des mineurs ayant pris en charge l’intégralité du dossier, nous étions soumis au secret de l’instruction».

Des propos corroborés par la directrice de l’école du Val-d’Oise.

Les mères, elles, dénoncent un «manque de transparence de la part de leur édile et le soupçonnent «d’avoir camouflé cette histoire à l’approche des élections municipales». De son côté, celui-ci affirme avoir lui aussi été informé par le Parisien du jugement rendu lundi.

«Nous comprenons l’inquiétude des parents, nous leur avons adressé un courrier ce jour pour les rassurer», poursuit-il. Une réunion publique doit être organisée, après les municipales, en présence d’un spécialiste du domaine juridique et d’une psychologue de la petite enfance. Mais sa date est pour l’heure inconnue.

Source : liberation

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