Affaire Matzneff | Une nouvelle victime du pédocriminel Matzneff

Le récit d’une victime présumée aurait été refusé par les éditions Grasset dans les années 1990

Gabriel Matzneff. Photo Cédric Perrin. Bestimage

La victime écrivait notamment dans son ouvrage qu’elle était adolescente lorsqu’elle était tombée enceinte de l’écrivain et qu’elle avait dû avorter. Selon les informations du Parisien, son ouvrage a été renvoyé aux oubliettes par le patron de Grasset de l’époque, Jean-Claude Fasquelle.

Selon une information révélée par « Le Parisien », ce vendredi 10 janvier 2020, le témoignage d’une autre victime de l’écrivain Gabriel Matzneff aurait été refusé par les éditions Grasset dans les années 1990.

Le récit d’une victime présumée de l’écrivain Gabriel Matzneff, proposé à un éditeur dans les années 1990, aurait été refusé, affirme ce vendredi 10 janvier 2020 Le Parisien sur son site internet.

« Dans ce récit, écrit le quotidien, la victime de Gabriel Matzneff écrivait notamment qu’elle était alors adolescente, tombée enceinte de l’écrivain et qu’elle avait avorté. Mais c’était avant 1975, avant la loi Veil, l’IVG s’est mal passée et elle est devenue stérile ».

Selon le journal, le témoignage de cette personne avait pourtant été accepté par une éditrice chez Grasset.

Selon les informations du Parisien, il a été renvoyé aux oubliettes par le patron de Grasset de l’époque, Jean-Claude Fasquelle, aujourd’hui âgé de 89 ans, que nous n’avons pas réussi à joindre, ainsi que par les cadres dirigeants dont Yves Berger, directeur littéraire, écrivain, décédé en 2004.

C’est cet éditeur qui vient de publier Le Consentement de Vanessa Springora.

Dans cet ouvrage, l’éditrice âgée aujourd’hui de 47 ans raconte comment elle a été séduite par Gabriel Matzneff à l’âge de 13 ans, la relation sous emprise qu’elle a eue ensuite avec lui et les blessures que cela lui a laissé.

La justice a ouvert une enquête préliminaire pour viols sur mineurs de moins de 15 ans à l’encontre de l’écrivain au lendemain de la parution du livre de Vanessa Springora.

Contacté par l’AFP, le patron des éditions Grasset, Olivier Nora n’a ni confirmé, ni infirmé l’information du Parisien en arguant qu’il ne disposait pas d’archives des comités de lecture de Grasset dans les années 90.

Le patron de Grasset met en garde « contre toute interprétation malveillante d’un éventuel refus »

Olivier Nora est la tête des éditions Grasset (groupe Hachette Livre) depuis le début des années 2000. Il a mis en garde contre toute interprétation malveillante d’un éventuel refus de cet hypothétique manuscrit.

« C’est la qualité intrinsèque des textes qui les rend publiables, et imaginer que chaque manuscrit aimé par un éditeur de la maison et néanmoins refusé par un comité de lecture ou par le patron ne peut l’avoir été que pour des raisons inavouables est tout à fait grotesque », a insisté Olivier Nora.

Je suis quotidiennement dans la situation de refuser des textes, qui n’en sont pas pour autant « censurés », a-t-il ajouté.

Source : ouest-france.fr

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