Le principal suspect du meurtre d’Angélique était inscrit au fichier judiciaire des délinquants sexuels. Une base de données qui sert à prévenir la récidive et à localiser rapidement les auteurs d’infractions. Créé en 2004, et mis en service en juin 2005, ce fichier contient aujourd’hui près de 70.000 personnes qui doivent, chaque année, justifier de leur adresse.
En France, seules les autorités judiciaires, la police, la gendarmerie et les préfectures peuvent avoir accès à ce fichier appelé fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ( FIJAISV). Plusieurs pays ont pourtant choisi de rendre publique les données de ce type de fichiers, comme aux Etats-Unis, notamment.
Tout savoir de ses voisinsPartout dans le pays, vous pouvez ainsi savoir en quelques clics sur Internet si vous êtes proche du domicile d’un délinquant sexuel. Des donnés publiées directement par les autorités américaines via un site officiel où sont indiquées l’adresse mais aussi la photo des violeurs, des pédophiles et de toutes les personnes condamnés pour atteinte aux moeurs. 750.000 noms y sont répertoriés.
En Grande-Bretagne, le même type de fichier existe mais il n’est pas accessible directement. Chaque parent, professeur ou personne qui souhaite faire travailler quelqu’un avec des enfants peut demander à la police si son futur employé est inscrit dans ce fichier des délinquants sexuels.
La prévention de la récidive, l’autre stratégieD’autres pays ont choisi, eux, des méthodes de prévention. En Suède, par exemple, avant de travailler avec des enfants, chaque individu doit présenter un document de police attestant qu’il n’a jamais été condamné pour des agressions sexuelles.
Sur le modèle de ce qui se fait pour les alcooliques, les Pays-Bas ont mis en place un numéro vert à destination des condamnés qui craignent de passer à nouveau à l’acte. Au Canada, des groupes de paroles existent. Mais dans les deux pays, à la fin de leur peine de prison, une loi permet de maintenir en détention des délinquants sexuels jugés trop dangereux.
En Suisse, des violeurs peuvent également être incarcérés à vie si les autorités estiment qu’ils risquent de récidiver. La Pologne est le seul pays où un tribunal peut imposer une castration chimique à un délinquant sexuel. En France, elle ne peut se faire qu’avec l’accord du condamné.
Source : bfmtv.com